posté le 05-08-2010 à 15:54:34
Max Ernst illustre Léonora Carrington.
Dans la vie sentimentale tumultueuse de Max Ernst Léonora Carrington jette les lueurs d'une fantaisie parfois macabre, les feux ardents d'une errance mentale qui jouxte les frontières de la folie (comme Unica Zurn, dans le voisinage de Bellmer).
Séduit à double titre (le charme de la femme, l'invention verbale de son écriture) Max Ernst s'attache à disposer face au texte des "images" qui en sont l'équivalent plastique, un écho. Un livre comme "La Femme ovale" est un véritable dialogue où texte et illustration se répondent, se complètent, se soudent en un tout cohérent où le lecteur est invité à pénétrer comme en un territoire imprévu, aux séductions parfois perverses, sans doute propres à s'imprimer dans notre mémoire après avoir conquis notre curiosité.
La carrière littéraire de Léonora Carrington se poursuivra sous l'impulsion admirative d'Henri Parisot, grand amateur de Lewis Carrol et, de ce fait, apte plus que quiconque, à voisiner avec cet univers fantastique de Léonara Carrington qu'André Breton n'a pas hésité à classer dans "l'Anthologie de l'Humour Noir". Ce qui est une clef essentielle pour pénétrer et comprendre son univers.