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Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
 
posté le 27-09-2010 à 10:03:38

Colette au plus près.

Il est le troisième (et dernier) mari de Colette. Il y eut d'abord Willy (qui l'exploite) Henry de Jouvenel (qui lui donne un vernis social) et ce Maurice Goudeket (qu'elle avait connu par l'intermédiaire de la fantasque Marguerite Moreno) qui veille sur elle jusqu'au terme de son voyage terrien, partageant sa gloire et portant, en quelques pages de souvenirs un très précieux témoignage sur son quotidien.
L'écriture en est élégante, d'un rythme classique fort agréable, et il donne de son modèle, une image pleine de ferveur et  d'admiration épandue en des pages chaleureuses fort précieuses pour approcher une individualité complexe, fort égocentrique, source de toute une oeuvre limitée en ses ambitions mais d'une incroyable pénétration pour les choses simples.
C'est dans la mesure où il s'efface devant elle qu'il atteint cette vérité que nul autre que lui était en mesure de restituer. Trop de souvenirs, de mémoires sont aussi le faire valoir de celui qui les donne. C'est ici un cas assez unique. Et exemplaire.

 

Commentaires

saintsonge le 27-09-2010 à 11:44:41
"Mes apprentissages" - 1936 - nous le révèle fourbe, sûr, et d' Henry Gauthier-Villars (qui lui valut forte dépression ; dans la villa des Monts-Boucons ?), je lui préfère, pour elle, la belle marquise de Morny, dite Missy, aux fabuleux scandales du Moulin-Rouge, elle lui offre d'ailleurs sa villa à Rozven, Bretagne, pour divorcer (ça se dit, pour les amitiés particulières, ce terme ?) en 1911 ; Goudeket, c'est la Provence et Le St'tropez, je crois savoir que les allemands l'emmenèrent en 1941, et "récupéré" par l'écrivaine ... Je déménage autant qu'elle, mais seul, et difficilement.... "Au plus près" des fortes amitiés, aussi : Les Annie de Pène, et sa fille, Germaine Beaumont, Francis Carco et Marguerite Moreno, d'autres plus ou moins influentes... Ah, cette Baronne Colette entrant au journal "Le Matin", aussi ! Quelle vie, n'est-il pas ?... Vie qui la combla d'honneurs, jusqu'au 3/8/54... Oui, grande dame... chatt'oyante, on dira..., en clin d'oeil... Elle vous inspire aussi, je vois... Bonne journée. Beau ciel bleu céruléen ensoleillé, pas de vent, quelques friselis de nimbus... L'été perdure...dans les mots qui délivrent. Ce sont "les vrilles de la vigne : ...j'entends encore le premier chant naïf et effrayé du rossignol pris dans les vrilles de la vigne...."