posté le 29-09-2010 à 10:48:17
Balzac, enfin rue Fortunée.
Encore une chance que la rue porte son nom, fixe le souvenir de sa présence, là. Derrière le haut mur de la fondation on devine une colonnade comme il y en avait au XVIII° siècle dans les jardins de philosophe (et de plaisir). Elle aurait été récupérée par Balzac quand il rêvait de sa maison d'amour (pour l'assez irritante madame Hanska qu'il épousera au terme d'une longue attente et un flopée de lettres d'amour et de folie).
Humour du hasard, ou incongruité, la rue s'appelait rue Fortunée. Un signe du destin, comme il en est tant, que l'on ne perçoit pas toujours et qui, détecté, laisse sans voix.
Triste histoire que celle de ce forçat de l'écriture, ayant enfin atteint le bout de ses rêves et la fortune derrière laquelle il avait passé son temps à courir, aménageant dans ce "palais" de parvenu pour y agonir. Dans un grand désordre de meuble juste livrés par les déménageurs, d'oeuvres d'art (lui qui les aimait tant) qui n'avaient pas encore trouvées leur place.
Epuisé, l'homme titan va recevoir sur son lit de mort l'hommage ému de Victor Hugo (quel dialogue au bord de la mort !). Se tenant par la main, l'un sentant la mort monter dans le corps de l'autre, ou le contraire, celui qui part, recevant l'ultime décharge de vigueur en signe de reconnaissance.
Il est des morts vulgaires, apaisantes, surprenantes, celle-ci a des allures de mort de légende.
Commentaires
De plus, à Tournai, les archers, par un jeu local du Bersault, ils "Bersaillaient", tiraient des traits ...
PS / j'ai oublié l' 's' à moustique (s)
Je constate , en effet, que vous dansez très bien, littérairement s' entend (cent ans ?), et j'en suis ravi, d'ailleurs, cela m'aère l'esprit d'un vent nouveau chaque fois, tant ici, rien ne me dit Littérature ou Poésie pures, rien... Sinon l'écrit(ure)... Bon... Mes finances s'épuisent de même, ça craint... Je crois être semblable à ces Gauguin-Rimbaud fauchés sans ces temps de blé (double sens)... J'ai la Zen attitude... sous le soleil d'après pluie, le Finistère changeant d'humeur céleste aussi vite que celle d'une femme .... Petit vent sur la contrée... Pas de mouette à l'horizon... Mais plein de moustique dans ma chambre-océan (d'où viennent-ils ?)...
Kenavo du site...
oui. je suis né rue du Bersault (ou Bersaults) qui à l'oreille évoque le berceau. En fait il s'agit d'une allée recouverte de verdure d'un ancien jardin car la maison était construite sur un ancien rempart. J'ai souvent imaginé ce que pouvait être ce jardin médiéval... Il fait gris, mais la danse des mots ne faiblit pas.
et "rue de la vieille-lanterne" y trouva Nerval... Rue des Petites Eaux, où je me trouve, tout coule lentement, très très lentement, se bouche parfois, retarde tout dans le fier mouvement des grands flots... Je n'y lis pas l'auteur du Lys, car depuis la toute jeunesse, je n'en fis pas mon compagnon de "chevet", perdu dans cette foule de personnages dont quelques uns reviennent , quand ils furent morts, ou apparaissent sans crier gare, à se demander d'où ils pouvaient bien sortir ! Et vous, votre rue vous "parle" ?... Le bonsoir.... dans la fraîcheur ensoleillée d'Ys (sans la vallée)