posté le 15-10-2010 à 14:24:41
Cocteau et l'Opium.
Enfant d'une bourgeoisie cultivée mais conservatrice, Cocteau se lance dans la modernité avec la fougue d'une adolescence bercée par les muses et attachée à de précoces succès.
Il ne pouvait échapper au prestige de la drogue qui entrait, en ces années là, dans le registre du pittoresque comme l'attrait de l'Orient, les recherches de l'insolite et le goût de s'extraire du quotidien dans ce qu'il pouvait avoir de banal et de convenu. Phénomène de mode presque, et en faveur dans un milieu qui paradoxalement se retranchait dans ses territoires d'élection (le Boeuf sur le toit) et se donnait volontiers en spectacle. Les oscillations de sa pensée, de ses foucades, de ses découvertes font l'objet de constats où chacun jouait son rôle, Cocteau passant avec une désinvolture teintée de snobisme, de la drogue à la religion (l'étape Jacques Maritain). Pourtant, s'il se conforme à une certaine donnée du rôle du poète qu'il veut jouer Cocteau sait le faire toujours avec un génie propre. Il est partout, il est là où il convient d'être, il n'y est jamais médiocre, et souvent ces étapes nourrissent son oeuvre, la font évoluer.
Commentaires
C'est bien l'effet de " l 'opium " recherché par Cocteau, que celui de changer d'espace-lieu, symbolisé par ce fait que je retrouve ici ce que je lus, hier, sous l'emblème de votre "soleil"... Allez ailleurs, voilà le narcotrope du voyage intérieur, si je puis user , à l'instant, sous l'effet d'un inspir, le doux néologisme moins dévastateur du système neurovégétatif...
Vaste ciel bleu automnal, air plus frais, peu de vent, pas un nuage, donc, à l'horizon, quand il faisait grise mine, tout le matin... Belle randonnée sur la Pointe du Raz (de Sein) , hier, tout le tantôt... Sentier aussi scabreux surplombant les précipices... L ' "opium" me fut la peur d'une chute...