posté le 28-11-2010 à 11:10:38
Wifredo Lam à Cuba.
On est à La Havane, dans le contexte d'un prestigieux voyage culturel organisé dans les années 1967 (je crois) où la France avait délégué quelques unes des personnalités les plus adaptées à rencontrer un effort culturel voulu par Fidel Castro (il n'était pas à l'époque le dictateur qu'on a découvert par la suite).
Je me souviens d'avoir vu Michel Leiris couper de la canne à sucre avec une belle énergie, et Marguerite Duras jouer de son charme (en avait-elle ?). Toute une génération de peintres réunis autour du Salon de Mai (qui à l'époque était une sorte de baromètre de la vie artistique) y conçurent un vaste mur peint (chacun avait son atelier). Il y avait là Jacques Monory (qui prenait force photographies) l'italien Peverelli, Bernard Rancillac (si franchement engagé dans la peinture politique) et surtout Wilfredo Lam, un enfant du pays. On aimait à Paris ses végétations figées comme celles du douanier Rousseau, mais épurées jusqu'à la racine de la lumière qu'elles concentraient en leurs structures.
On avait rencontré ce peintre à la galerie Pierre (Loeb), ce formidable découvreur de talents.
Il représentait cette force magique invoquée par André Breton qui le soutiendra avec lyrisme et lui reconnaîtra une dimension surréaliste.
(sur la photo Lam au centre Pierre Gaudibert à droite).
Commentaires
Vous m'avez comme incité à sculpter un poème dans le marbre de Poesis ! Puis-je alors avouer que j'ai mis ....18h14 à l'écrire, ce poème du jour dans lequel je vous place en regard de ma pensée profonde ?
A la maternité de Vestigia Flammae , il a nom
- Parole et écriture à la tombée du soir,
si vous désirez le lire ......
"en dimension surréaliste?"