posté le 08-12-2010 à 14:18:22
Les Gisants de Sains Denis.
Une étape de la vie de Valentin.
Une étape à la Basilique Saint Denis semblait nécessaire à Valentin, mieux elle était indispensable. Aborder la ville (la vie) sans ce temps de réflexion sur la mort, ne pouvait qu'entraîner, à l'en croire, une incapacité à en bien comprendre le sens. Et le mécanisme.
Il n'y mettait ni complaisance morbide, ni mélancolie appuyée. Portant un regard froid sur l'accumulation des gisants, l'étendue de ce espace consacré à la mort. A la mémoire.
Du gisant, il voyait moins les particularités physiques qui déterminent une personne, (et d'ailleurs totalement ignorées dans l'art de donner, en fait, du défunt, une image conventionnelle) qu'une position qui la rapprochait de ses semblables. Egal devant la mort (manant ou roi) dit la parole sacrée. Celle qui a pour mission de réguler les rapports des hommes entre eux, et de parer de quelques illusions son passage parmi les vivants.
Qu'il faille attendre la mort pour briser les frontières si prégnantes, ne choque pas un esprit nourri de telles promesses d'égalité dans une supposée éternité. Elles sont comme des lumières posées dans une lointaine perspective, donnant à espérer. Galvanisant les coeurs.
Saint Denis ne pouvait qu'être une étape. C'est aussi une épreuve. Telle celles qui, dans les légendes antiques, scandent le cheminement du postulant conduit par une force intérieure vers un but annoncé. Promis comme une récompense à sa ténacité.
Une autre épreuve, et non des moindres, fut de gagner le centre de la ville par les transports en commun (le métropolitain). D'être plongé dans ces miasmes humains, somnambuliques, dans le glissement bruyant des rames, lui donnait la mesure que ce que lui promettait l'idée de vie, et il se prenait à regretter le silence de la basilique, écrin des gisants dont le marbre poli par les siècles
inspirait un sérénité qu'il allait perdre peu à peu.
Commentaires
Le soleil brille très fort sur le Finistère du moins, c'était jour de promenade sous le beau ciel bleu, je suis resté à batailler avec l'informatique pour la pagination de mon manuscrit, et le verbe n'est pas trop fort, ça m'angoisse plus que de l'avoir écrit, Trébouldingue, cette histoire (ma méthode ne convenait pas jusqu'à hier, fichtre ! que c'est agaçant !) Votre accord m'encourage ainsi à persévérer dans la finition... d'autant que vos "voisins" de dédicace n'en seront que plus flattés, mon fils, le premier, qui le sait, Pierre, mon ami (je le connais suffisamment pour le voir sourire d'aise en esprit), n'est pas encore au fait, qui date d'hier... (en fait, d'une bonne semaine, dans l'envie, ne sachant pas si vous allez avaliser ou non ce...toucher d'âme...) Gisant, mais "gisant" comment, grippé ?.. Comme je fus sinusité, jusqu'à aujourd'hui..?.. "cloué" au lit, d'où les articles sur les "cavités" de l' Origine (au titre lu, je pensais y voir le beau vagin...Bien...Il est pierreux...) Onze centimètres de neige bloquent-ils Paris et les alentours , à ce point ?... Le ciel a un goût estival, brusquement comparé au vôtre, donc. Volontiers, je vous en tranche une part solaire.
Comment ne pas être touché par une telle intention. J'espère que les voisins de dédicace ne seront pas fâchés de cette cohabitation improvisée. Gisant pour gisant c'est un peu mon état d'aujourd'hui. Que le soleil brille sur la Bretagne.
Non que nous soyons "gisants", mais il m'est venu l'idée de dédicacer mon livre prochain (celui qui doit paraître en belgique, sur lequel je m'échine à la retranscription informatique) à au moins trois de mes chertés d'âme, et, je vous ai inclus à la dédicace sous la dénomination amicale J.J. L...(votre nom complet) ainsi que fiston et Pierre (Dhainaut), si vous me l'autorisez, comme de juste... Une idée qui me vint, en commandant votre Piranèse...