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Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
 
posté le 09-12-2010 à 11:07:05

La Calamité des origines.

en hommage à Gisèle Prassinos auteur de "La Calamité des origines".
A propos de l'Histoire de Valentin.

Né, que déjà mourant. Il ne le sait pas encore. Il l'apprendra peu à peu. Sa vie n'est qu'une longue descente vers la mort.
D'où il vient, il ne retient que le noir. Dans les cavernes profondes de la chair il a germé comme une plante en serre. La chaleur profonde l'a fragilisé alors que, jaillissant du ventre maternel, il est déjà agressé par la froideur du monde qui l'attend.
Certaines vies ne formulent que le regret d'avoir été chassées de ce lieu indécis, vaguement perçu, où la vie balbutiait, où les éléments n'exerçaient pas la loi inflexible de leurs forces déchaînées.
Dans la grotte des origines, diront ceux qui savent, la vie est douce et souriante, le séjour à l'égal de celui des dieux de la mythologie, quand Jupiter vagissait au milieu des animaux en cercle, lui faisant une chaude couverture. Nourri de miel et dans l'extase des délicieuses attentes, bercé par le chant des vestales, le doux murmure des abeilles venues poser leur couronne sur un front vierge encore de toute atteinte.

photo de la grotte de fantaisie dans le jardin du domaine de Madame Elizabeth à Versailles.

 

Commentaires

Saintsonge le 12-12-2010 à 09:25:40
"simplet", grand mot tout de même !

Bonjour très doux de Pont-de-Buis, une évasion - échappée du rituel douarneniste-trébouliste, léger rapt psychique aussi, il faut comprendre l'Abyssinie Rimbaldienne qui vous chaparde les grandes envolées créatives !.. les espérances, tout, presque tout...
sorel le 10-12-2010 à 10:56:17
non point d'équivoque ni de sous entendu. Ou bien il me faut aller consulter un psychiatre. Je crois être quelqu'un d'assez simple (un peu simplet !)
Saintsonge le 09-12-2010 à 17:34:31
Joli brin de "fantaisie", néanmoins, après l'article des gisants - et, de votre dire, leur ressemblant -, vous m'intriguez..., par cette "cavité " vagino-naturelle ! L'homme qui rétrécit y a voulu y pénétrer , d'ailleurs, la vulve le gobe, il m'en souvient, dans le film... Almodovar prit la suite : dans une baignoire, la femme écarte ses cuisses pour qu'un godemiché-plongeur y vient buter jusqu'aux parois qui commencent à jouir (Cut ! Fin de plan de coupe...Dommage !) Vous m'intriguez, néanmoins...