Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
posté le 17-01-2011 à 14:24:24
Balzac en brouillon.
Travailler sur un brouillon (en fait, une première version), c'est "ouvrir" le texte vers de nouvelles perspectives, l'enfler pour l'enrichir de nouvelles propositions, plus encore qu'améliorer sa formulation.
Du moins en est-il ainsi Proust quand, chez Balzac, ce serait plutôt la recherche d'un mot plus juste, une approche du texte comme avec une loupe mentale qui va au plus profond de ce qu'il veut dire. Aller vers le coeur du mot, donner à la phrase son sens le plus exact. Travail d'horloger qui va scruter les minuscules mécanismes qui font fonctionner l'énorme appareil qu'est le roman.
En fait, le brouillon, ici, est un territoire à féconder, au point que l'on pourrait imaginer une oeuvre construite à partir d'un texte existant, soit pour lui donner une forme différente (meilleure ?), soit pour développer certains de ses aspects et aller vers une autre aventure littéraire.
A moins de procéder comme le fait Blaise Cendrars dans "Kodak", partant des romans populaires de son ami Gustave le Rouge, choisissant des fragments pour en faire dévier le sens, leur donner l'ultime brillance de son propre génie.
Commentaires
ah, mon fils me dit le contraire (étudiant en marketing), l'image venant de mon blog, mais non de "ma main"... Bref, je suis dans le doute, maintenant. Juste souhaité un lien mentionné avec mon blog (pour la curiosité des étudiants).
Pourquoi penser "posthume", je suis de l'avis du forgeron et de Queneau : "c'est en forgeant qu'on devient forgeron ; c'est en écrivant tous les jours, qu'on devient écrivain" (après, tout est question d'univers à offrir-à-lire-à-voir)... Que seraient l'univers des peintres sans l'éclairage de vos livres (et d'aucuns) ? L'écriture à la ville ou à la campagne, est un labeur de rats - de bibliothécaire, de bibliophile, de grand lecteur (car pas d'écrivain sans un préalable de grand lecteur, ce que vous êtes toujours, à mon avis.... Si si, transmettez-moi un "brouillon", et je le placerai sur mien blog si vous rougissez de l'y engranger ici....parmi ceux de Balzac et Flaubert... J'y ai bien posé les miens, au fait.., sans réfléchir nullement à quelques retombées de reconnaissance, ce fut spontané, comme ça, allez me dis-je, faisons, et vous vîntes, voyez, si j'avais pêché par autisme de jeunesse et d'extrême timidité comme je fus, rien n'aurait été que mortellement embastillé dans mes cartons (que je n'ose pas regarder d'ailleurs, me demandant ce que je vais bien pouvoir en faire....pour un peu de beurre dans mes épinards, d'ailleurs, zut, j'ai oublié d'en acheter, du beurre ! Pas d'épinards non plus, du reste...) Bon, ben, je ne sais pas quoi faire ni vers qui me tourner, pour une main secourable... Très beau ciel d'un bleu Chagallien tout le jour, je vous en découpe une languette pour en décorer votre toit "si calme si tranquille" (hors prison, j'ose croire ! Y voyez-vous la palme, l'oiseau ?... Les toits lointains, parisiens...?... Je connais votre "ciel" !... Parfois, il est dedans mon âme....
Mes brouillons sont dignes d'un mauvais élève. Point d'intérêt à les scruter, et puis suis-je vraiment un écrivain quoique que, si j'en crois notre seigneur Raymond Queneau, c'est en écrivant qu'on devient écrivain. Moi je le serai posthume... Ciel gris, un temps à la Verlaine.
Je risque de vous décevoir n'ayant pas de grandes lumière sur les problèmes de droit (quoiqu'en touchant de quoi m'offrir des cigarettes si je fumais, ce n'est pas le cas). Donc, prudence. De toutes manières ils doivent vous offrir une rémunération (un fixe !).
besoin de votre avis : le groupe Hachette de Paris a repéré mon blog duquel il veut soutirer une image d'un poème orné - tiré à part - de Voltaire que j'avais placé (ce qu'il faut pour être heureux , du 04/03/2010 , date de mon article si vous désirez la voir), ceci afin de l'insérer dans un livre de français de 1ère (question : ai-je droit d'auteur, là-dessus, ou c'est encore du tout gratuit, et je continue de ramer, sans autre job, depuis longtemps, donc finance riquiqui ? Je ne suis plus au fait du droit, que j'ai pourtant fait tout jeune...) merci, sous un ciel bleu ensoleillé...
Ici, il fait plus "tache" que fresque flaubertienne de l'autre billet, à mon humble avis de scrutateur ; le Balzac épousait ses personnages quand Flaubert en divorçait (ou était en butte avec)... Les paperolles proustiennes font franges de jeunes filles (en fleurs)...tressant ses pages.... Voir les vôtres me plairait, je les vois en architectures d'Hubert Robert, justement, non ?........Sont-ce toujours les ossuaires de l'écrivain, que ces pages raturées, griffonnées, zébrées, cisaillées, flagellées d'encre et de taches d'encre comme ces Balzaciennes-ci ?...