Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
posté le 29-01-2011 à 10:08:43
Un château fantôme pour Diderot.
C'était, entre celui de la Chevrette et le château du Grandval une intense activité culturelle, où dominait Diderot. C'est une figure singulière, attachante que celle de cet homme agité, volubile, chaleureux, instable (il déménage souvent à Paris), sorte de boute-en-train, dans les salons qui se le disputent. Il incarne toute l'intelligence volubile de ce siècle qui sort la société de son obscurantisme (la renaissance ne le fit qu'un nom des arts) et donne à la condition humaine de nouvelles perspectives. La Révolution (dans son aspect humanitaire) en sortira. Cette Révolution qui a deux visages : le premier, clairvoyant, tout attaché à l'homme et à son bonheur, à la justice et à la mise en place d'une structure sociale équitable ; le second, tourmenté, sanguinaire, victime de la lutte des personnalités qui s'affichent et veulent détenir le pouvoir, et déjà marqué par les élans parfois morbides qui vont s'engouffrer dans la romantisme.
Diderot, homme charnière, mais dans la totale intégrité des idées qu'il avance, et comme l'oracle d'une nouvelle société.
Sa pensée s'élabore, se fortifie, dans le climat ardent des Salons (madame de Tencin, madame Goeffrin), avant de trouver son support le plus positif dans la compagnie de madame d'Epinay et de son ami d'Holbach au château de La Chevrette et celui du Grandval.
De ce dernier il ne reste pas grand chose, qu'un bâtiment annexe (la ferme ?) où sans doute erre encore son fantôme.
Commentaires
J'ajoute alors que Georges est mon troisième prénom, puisque me revoici de retour , à l'instant, au Pays de Perros..., près du cimetière, puisque vous m'étonnez à évoquer la camarde.... J'ai essuyé plus de dix heures de voyages, et je viens de pondre l'article pour demain, si vous y allez voir... : impossible vie sans titre d'existence (John CAGE à l'appui), cela répondrait-il à vos quelques peu angoissants soucis de là-haut (vous savez, j'ai vu la Paix du Monde qui nous attends, j'en suis persuadé : ce ne sont que des strates d'intensité intuitives sur des nappes immobiles dans le calque de l'air, là où nous allons, il n'y a pas de vie, il n'y a pas de mort, il y a la jouissance puis l'oubli...., le vent frais d'un -20 dans le grand soleil, rassurez-vous, j'ai vu pour vous.... Nous y serons bien....)
On va faire léger. Je suis heureux de vous voir avec cette énergie de l'esprit (quel côté du cerveau) qui vagabonde en sortant de sa cellule. Moi j'aime bien la cellule, mais n'est-ce-pas un sas (?) avant la mort ? On verra pour les questions ensuite.
Du site de La Chaumière Chamoniarde où je loge six jours, je vous envoie un signe tout intellectuellement amical et spirituellement doux (par les neiges éternelles du Mont-Blanc) ! Nullement "fataliste", je redonne à mon cerveau gauche qui s'endormait sur douarnenez-tréboul toute la vigueur optimiste qui lui manquait "prends" -les paysages - "et lis"-les, lui entonne à pleins poumons, l'air est à -1°c, mon ami, et je revis au chant de l'Arve qui roucoule par la ville aux deux côtés , encerclé par les flancs des monts qui semblent nous écraser (d'où s'étaient-ils rencontrés, ceux-là, non les monts, mais Diderot et d' Holbach dont j'ai le livre à la maison louée par celle qui n'aime pas Le Fragonard en tapisserie de son entrée de corridor, vous savez...?) Les "fantômes" hantent-ils les vallées ?..
Je pense bien à vous au bord des neiges éternelles... AH ! Quel dépaysement, ce dont j'avais grand besoin, suite à tous ces revers....qui rendraient "fatalistes" pour le coup, Jacques étant mon deuxième prénom...