Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
posté le 09-02-2011 à 11:34:58
Chez Lise Deharme.
Curieusement, les "intérieurs" de certains écrivains qui ressemblent alors à ceux des collectionneurs, ont quelque chose de suranné, tant l'accumulation y trahit plutôt le côté maniaque de celui qui l'aménage, mais il rejoint, par un effet inattendu, celui de la cocotte, dont les visées sont pourtant bien différentes.
Ici, chez le créateur, c'est l'envie compulsive de créer son propre univers, là chez la professionnelle de l'amour, c'est le besoin d'étaler sa richesse de même qu'elle se couvrira de bijoux pour "paraître".
La bizarrerie est un effet de style chez la seconde, une preuve de culture chez la première, la pratique en étant plutôt réservée aux femmes, encore qu'il arrive que l'homme sans rien perdre de sa virilité y fasse, lui aussi, assaut de singularité, de préciosité.
Lise Deharme aura été une figure singulière de la vie littéraire des années de l'entre deux guerres. Amie (voire plus) des surréalistes elle actionne par sa personnalité troublante, le processus créateur de certains d'entre eux, dont André Breton, et c'est d'un gant oublié par elle à la Centrale surréaliste qu'est né cet objet fétiche dont les surréalistes sont si friands.
Commentaires
Oui, justement, je cherche ici le fameux "gant en daim bleu pâle" qui stipule la marque de fabrique des Surréalistes et un passage de Nadja !...
Il n'y est pas.