Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
posté le 18-02-2011 à 11:30:56
Maurice Henry et le Grand Jeu.
De ses débuts au coeur du groupe du "Grand Jeu", et parce que l'humour est aussi (et surtout) une arme contre l'angoisse existentielle, et la banalité du quotidien (il s'emploie à le "déminer"), Maurice Henry va s'emparer de la peinture comme d'une arme. Il élimine les problèmes plastiques qui sévissent autour de lui, et ne s'avise pas de s'imposer comme peintre, sachant que pour lui la peinture est un moyen et non une fin.
Il s'adonne avec une vélocité de ton dans le dessin d'humour, il offrira une étonnante galerie de portraits des écrivains de sa génération et sa peinture ne sera qu'une mise en image d'énigmes, de jeux de mots, comme une signalisation poétique. N'est-ce-pas aussi, finalement, l'objectif de Magritte.
Il n'invente pas une nouvelle formulation picturale, n'expérimente pas ses possibilités au niveau de la matière, mais en use comme d'un médium simplifié à l'extrême dans l'unique souci de lisibilité immédiate. On rejoint le principe de l'idéogramme dont il se plaît pourtant à falsifier l'énoncé comme en un jeu de guignol qui ne montre que l'évidence des faits, cachant la mécanique qui l'anime.
Commentaires
Une propédeutique des passions entre "Phrères simplistes" ?... Quelqu'une paryponoïan d'antithèses et de paradoxes, genre :"qui t'eût dit, ô Phrère simpliste, quand vous peigniez partout ?... Des jeux et des formules qui s'animent "avec vélocité" ?...
Grisonnant ciel à teintes micacées !
Journée profonde, recherche de vérités ....Qui sommes-nous, finalement, dans tout ce "grand jeu" ?