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Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
 
posté le 20-02-2011 à 10:30:27

Les Menus plaisirs servent la Révolution.

Sont menus, les plaisirs, sous divers aspects, et l'ambiguïté de l'expression offre de multiples et savoureuses perspectives.
A son origine, et sous sa forme historique, c'est la manière de désigner les réserves de tout le matériel destiné aux festivités de la Cour. La "maison mère" est à Paris, faubourg Poissonnière (entre les rues Bergère et Richier, aujourd'hui le Conservatoire) et les Menus plaisirs, ont un autre dépôt  à Versailles. C'est là que se tint la première assemblée née de la Révolution.
Hâtivement préparée dans la fièvre en 1789, elle accueille les prémices d'une France nouvelle où s'affrontent les trois ordres de l'époque : aristocratie, clergé, tiers Etats, les futurs forces de la Nation.
Le terme de menus plaisirs perd son sens initial, l'Histoire se charge de lui donner un sens qui n'était pas prévu aux origines, jouant la futilité, le jeu, le plaisir, toutes choses qu'une révolution ne met pas en première ligne de ses motivations.
Avant de trouver les divers aspects du plaisir (fussent-ils menus) il faut avoir les coudées franches, la liberté de penser, d'agir qui n'est pas donnée à tous, et qu'il faut conquérir.
Assistons au spectacle, dans la salle improvisée pour mettre le roi en scène et que déjà les signes de sa chute marquent, en frappant le luxe de son apparat d'une sorte de faisceau de vive lumière comme la foudre. Celle-là même qu'invoquait Marat (et Robespierre après lui) : une révolution c'est comme un orage. Il y a des victimes. Les Menus plaisirs n'avaient pas prévu cette mise en scène