VEF Blog

Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
 
posté le 04-03-2011 à 14:54:44

Promenade sentimentale.

C'était la mode en ce XVIII° siècle qui plaçait l'amour (ou plutôt le marivaudage) au coeur de la vie quotidienne et sociale. Ce sont les moeurs d'une génération qui déterminent la création du décor, qui le favorisent, l'exaltent.
L'art des jardins en est une illustration qui s'appuie sur des références culturelles où entre à la fois le retour à la Mythologie greco-latine et l'architecture romaine.
Pourquoi on aime se promener dans ces jardins avec quelque chose de nonchalant dans l'allure, un flottement des sens et bien sûr, en la meilleure compagnie.
Ce sont des jardins qui jouent le rôle de décor, d'écrin, pour une promenade  rêveuse, étrangère à toute urgence, détermination, ou ligne d'horizon tracée, mais qui nous maintient dans ce qu'il y a de meilleur en nous. Jonglant  avec le mécanisme de la mémoire qui, bizarrement, s'y enclenche, et une respiration qui n'est plus celle de la réflexion, mais de la recherche de ce qu'il y a de plus inconscient, de plus caché en nous, et qui émerge lentement, (oh le délice !).
On peut aussi s'y complaire dans une solitude souvent volontaire, ou, plus théâtrale, au terme d'une aventure du coeur qui se sera achevée. Et c'est un bien étrange paradoxe qui veut que l'on aille vers un temple de l'amour quand il nous aura trahi.

 

Commentaires

saintsonge le 06-03-2011 à 19:43:13
Sans vouloir m'immiscer aux "joutes" qui ne me regardent en rien (mon oeil a glissé sur vos répliques, tout seul, mon oeil a glissé...), auriez-vous , les chats étant là aussi, Baudelairisé votre réponse, cher ami, qualifiant de "vulgaire" une certaine gent féminine, qu'il définissait comme étant le contraire du "dandy"...?.. Enfin, voilà, je retourne dans mes "chaussons" que je vais chercher tout seul...
philippine le 06-03-2011 à 18:46:21
sans rancune alors. J'en suis à la moitié de Prélude, et ce n'est pas désagréable cette lecture, bien que je n'aime pas certains personnages mais cela est sans doute du à l'époque ! l'homme qui demande à sa vieille mère d'aller lui chercher ses chaussons, dieu que je n'aurais pas aimé vivre avec un homme pareil.
sorel le 06-03-2011 à 18:42:55
courroux c'est beaucoup dire et s'il était trop fort (brutal) le mot ne voulait pas vous peiner. Pardon. Mais tout cela mériterait d'être développé et vous avez peut-être raison à propos du viol. Me serai-je laissé emporté lâchant les mots comme des chiens fous alors que je ne voudrais que vous présenter mes chats si tranquilles. Sans rancunes ? Bonne et douce nuit.
philippine le 06-03-2011 à 13:38:10
je ne sais pas d'où vient votre courroux ! par marivaudage, moi j'entends, échanger des propos galants afin de séduire un homme ou une femme, et je ne vois pas ce que j'ai dit de mal ! Désolée.

et je crois que le viol n'a rien à voir entre deux êtres qui s'attirent et prennent des manières pour se le dire. Peut-être n'aurais-je pas du utiliser le mot marivauder mais courtiser alors.
sorel le 05-03-2011 à 17:23:12
Pour Philippine : quelle idée "vulgaire" du marivaudage. Ne pas oublier que Marivaux est derrière (désolé, la coïncidence !) cette notion. Elle est surtout verbale. Parler d'amour avec un désir que l'on retient c'est un art. Le partager est une grande preuve de civilité. Sans cela c'est le viol.
PHILIPPINE le 05-03-2011 à 11:11:32
marivaudage, badinage, esprit léger ! une main qui s'attarde un peu trop sur un fessier, des frôlements, des rires, des regards, des mots, on joue à cache-cache derrière les arbres, et puis on s'attrappe, un baiser juste frôlé, une main sur un sein !

ps : je vais chercher mes livres de Katherine Mansfield d'ici quelques minutes !Je ne sais pas si j'ai choisi les bons, vous ne m'avez conseillé aucun titre ! bonne journée Monsieur Sorel
saintsonge le 04-03-2011 à 16:26:03
Promenade dans les rues Quimpéroises, ce jour ensoleillé, vent nord-est, très frais, l'oeil pointant les flots tourbillonnants de l' Odet, non loin de la maison natale des Jacob... Ciel d'un gris calcédoine, ce matin...

C'est au Jardin de la Retraite que je vais souvent lire un peu, face aux plantes exotiques....