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Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
 
posté le 07-03-2011 à 14:53:02

Le Reischtag une figure du désastre.

Tout était parti du corps souffrant. Géricault se présentant à l'appel avec "le Radeau de la Méduse". Une histoire de naufrage. Elle conduit tout naturellement vers un autre naufrage. Celui de Berlin en 1945.
Point de corps ici, et leur absence en dit presque plus que si, présents, ils témoignaient de la sauvagerie des combats. Par un effet de zoom sur le temps on a le décor dans sa nudité, (obscène) étalant ses blessures, face à l'éternité. Au bord du gouffre du temps. A se demander si la vue d'un grand blessé n'est pas plus éprouvante que celle d'un cadavre. Ici un sursaut de vie, là la rigidité qui va abolir le temps.
Une ruine antique a pris sa beauté de s'être lavée des souillures de l'Histoire qui l'a modelée telle qu'elle elle. Elle est devenue lisse et caressante, propice aux promenades amoureuses.
Avec le Reischtag émergent de l'Histoire, on a une ruine qui est encore dans les convulsions de sa mort. Le temps y est encore frémissent. Interdit à la promenade (risque de chute de pierres !)

 

Commentaires

saintsonge le 07-03-2011 à 21:50:58
"Le Radeau de la Méduse", c'est le tableau que ....le tyran libyen... demanda de voir au Louvre à notre Elyséen qui l'a reçu en "bon ami" , hum hum... , pour le rejeter maintenant... Touché-coulé , le protocole des relations diplomatiques ?.

Il est de ces signes prémonitoires qui interrogent les inconscients collectifs, non ?....