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Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
 
posté le 08-03-2011 à 11:34:49

Benjamin Péret à l'ombre d'André Breton, mais fidèle.

Benjamin Péret est un peu le Poulydor d'André Breton. L'éternel second et pas négligeable pour autant, loin de là. Il représente le poète à l'état pur. Sans compromission, sans insertion sociale trop lourde, un peu navigateur de ses rêves et de ses amours. Il devait avoir une grande séduction. Par le choix de cette liberté totale, et un rien blagueur qui plaît toujours aux femmes, surtout si elles ont de l'esprit et qu'un homme d'impertinence les change des costumes trois pièces qui les entourent et souvent lui font une cour désuète et courte de taille.
Péret c'était le départ au long cours. L'appel du large (fut-ce celui des rêves, comme Nerval qu'il portait aux nues).
Il était de tous les combats surréalistes, des débuts (la fameuse rencontre à l'Hôtel des Grands Hommes de la place du Panthéon où siège Breton), jusqu'aux ultimes, devenus un peu dérisoires et relevant plutôt du folklore surréaliste, et de sa mise au goût du jour quand le surréalisme est devenu la proie des lettrés se piquant d'avant garde et des amateurs de bibliophilie (ce qui était une manière d'entrer dans le jeu de ces poètes qui avaient joué la bibliophilie pour vendre leurs ouvrages).
On le voyait souvent, dans les cafés de la place de l'Odéon. Levant son verre.


 

Commentaires

saintsonge le 09-03-2011 à 08:22:31
Au fait, écrivant sur le Sur-réel, savez-vous que Rûmi fut considéré comme père du sur-réalisme avant la Lettre ?

Ciel calcédoine du jour.