Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
posté le 18-04-2011 à 20:44:01
D.H.Lawrence en son ranch.
Eternel voyageur (sublime pèlerin) D.H. Lawrence n'aura jamais de logis fixe et personnel. Toujours de passage chez l'un ou l'autre de ses amis (nombreux) ou dans des locations qui s'inscrivent dans un budget aléatoire, dépendant des droits d'auteur. On est loin de l'image de l'écrivain à son bureau attaché, de ses livres entouré, et dans un climat de confort qui lui donne l'assise propice à la création à en croire ce qui n'est après tout peut-être qu'un préjugé.
Ecrire est-ce la confirmation d'une position stable ou, au contraire, la revanche d'une fuite en avant, d'une errance alors bienfaitrice car elle va nourrir l'oeuvre en devenir.
D.H. Lawrence, de surcroît, a des goûts modestes, sans doute dus à ses origines, et il ne rechigne pas devant les tâches ménagères et les contraintes du quotidien. Tous les témoins, ceux qui ont partagé sa vie, ne manquent pas de souligner qu'il était un parfait "homme d'intérieur" (ce qui est peut-être paradoxal) et engagé volontiers dans ce qui alors semblait devoir échoir à la femme (temps dépassés)
C'est cette proximité du balais et du cahier sur lequel il écrivait de puissants et épais romans, qui donne à ces derniers ce ton si particulier et séduisant d'une approche fine et sensible de tous les aspects de la réalité, un regard dans l'intériorité de celle-ci. Il fait passer sur le quotidien le lent frisson des passions qui exaltent la moindre tâche, fut-elle pragmatique. Ce n'est pas une explorateur du rêve (un luxe ?) mais un chroniqueur sensible du quotidien le plus ordinaire, dans des débats amoureux.
Le ranch qu'il occupe lors de son séjour chez Mabel Loge Luhan, au Nouveau Mexique, donne bien la mesure de cette modestie. Non un refuge, mais la tentative d'un encrage au coeur de la nature. Pour en mieux palper le souffle et l'ardeur cachée.
Commentaires
ah oui, carrément comme Onfray, chez"les curés" (diantre - j'allais écrire Diable !... Comme POL vient pour la 3ème fois de me "diaboliser" d'un refus sur autre manuscrit (je suis prolixe, mais contre-productif, voyez.... QUE faire contre ces temps "perdus" ?...Une autre omelette ?...cette fois-ci aux trompettes-de-la-mort ?...) Heureux toutefois d'apprendre que j'aurais pu vous en réserver une part de mon omelette....
Du signe du poisson, si vous vivez ainsi dans "un aquari-homme" ?....
Le ciel bleu vous tienne en Joie.
- Personnellement, je ne sais plus quoi faire (ni comment) avec ces foutus éditeurs....(pardon, excusez mon allant)
Pensionnaire (chez les curés) l'omelette aux pommes de terres était mon plat préféré. Ciel transparent, comme une aquarelle. Je vis dans un aquarium.
J'ai balayé ce matin, épousseté , et je viens de finir la vaisselle après mon omelette-pommes de terre, un yaourt... dans ma modeste location du bord de mer.... Vous savez alors pourquoi l'ensemble de votre article me sied à me redonner du baume au moral !... Ah l'aventure, l'aventure par-delà nos pensées... Humaine Diderotiénéïté (quel néologisme , je viens d'inventer là, dites-moi !)