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Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
 
posté le 22-04-2011 à 18:21:00

Kafka, quatre jours pour Milena.

N'aurait-elle été l'un de ces singuliers amours de Kafka (si éloigné de la chair) que le souvenir de Milena Jesenska n'aurait pas survécu à la terrible meule du temps. Jeunes, à Prague, ils se croisent dans les cafés intellectuels de la ville.
Devenue madame Polak, (et résident à Vienne) elle découvre un texte, de Kafka qu'elle souhaite traduire (c'est son métier ainsi que celui de journaliste). Elle lui écrit pour obtenir son aval, une correspondance des plus intime s'en suit. Et après la magie de mots vient le désir de se rencontrer. Kafka lui apportait ce qui lui manquait le plus avec son volage époux : le réconfort, un sentiment de chaleur et de protection.
"Après trois mois d'intenses échanges épistolaires, elle voudrait enfin voir Frank. Leur rencontre ne se fait pas sans une préalable lutte intérieure chez Kafka. Il voudrait bien voir Milena, mais il redoute aussi la rencontre immédiate,physique. Les "je viens" et "je ne viens" pas se succèdent dans ses lettres écrites en mai et juin. Milena peut sans doute comprendre son hésitation, tout en ayant du mal à l'accepter. Mais les quatre jours à Vienne, quatre jours de bonheur qui comblent le présent et ne laissent rien à désirer, font oublier ces petites dissonances. Quatre jours lui ont suffi pour libérer Franz de ses angoisses."(Alena Wagnerova)
Des projets de retrouvailles sont évoqués mais la soudure ne se fait pas, (trop d'obstacles) et une fois encore Kafka recule devant la perspective d'une vie de couple pour laquelle il ne sent pas mûr. Lui reste la solitude.
Et Milena, cette brève fiancée, va poursuivre une carrière de journaliste assez tumultueuse mais avec aussi de beaux succès.

 

Commentaires

Saintsonge le 23-04-2011 à 12:37:56
PS/ Cela peut être aussi une "énigme" , un ciel de Chirico, surtout si cela est un bleu pur dessus Paris, non ?..
Saintsonge le 23-04-2011 à 12:16:47
Sérénité totale, en effet... Pâques au Balcon, enfin dans la cour (hier sur la plage, lisant Perros, grand amateur de Kafka, tiens, au fait...Il le citait souvent : "quand on a peur, il ne faut pas aller dans la forêt. Mais nous sommes tous dans la forêt. Chacun autrement, et à un autre endroit..."

Oui, c'est que ma pertinence peut irriter parfois (quand je n'y mets que de la générosité pure et simple...) ; souvent, mes professeurs me rabrouaient d'un : bon , oui, ça suffit jeune homme..., je n'avais pas douze petites années dont j'entends ma petite voix encore : ben, monsieur, pourquoi vous avez ça là ?...Faut pas...

C'est pourquoi je devins quasi autiste après, puisque mes parents firent de même, quand je les "reprenais" vite...

Après, jusqu'à trente, vous savez quoi ? Je "corrigeais" uniquement mentalement les erreurs possibles d'aucuns, d'aucunes, sans jamais plus le leur dire. J'y avais trouvé une sorte de "juste milieu" Confucianiste !!!

Le ciel vous tienne en joyeuses Pâques !
sorel le 23-04-2011 à 11:21:37
j'ai tenu compte de votre judicieuse remarque. Pâque à Paris c'est du Chirico...Que la journée vous sois sereine.
saintsonge le 23-04-2011 à 08:09:13
Tiens,

c'est Kafkaïen

- mon précédent à disparu,

le commentaire et ma venue..

mais j'y revois des retouches....

ah, hier sur la plage, parlé à une jeune parisienne (élève CM2), venue en week-end pascal avec ses grands-parents, elle se prénommait.... LOU.... J'ai failli lui demander s'il avait des accointances avec une "Andréa Salomé".... Puis elle me dit son nom, Sempé ! ....Ah bah décidemment....

Le ciel vous tienne en joie;...