Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
posté le 25-04-2011 à 13:13:34
Mopse, la Garçonne.
Son nom est Dorothea Sterheim. Elle est la fille du dramaturge Carl Sternheim, mais tout le monde l'appelle Mopse. Elle évolue dans un milieu très intellectuel et dominant la scène culturelle du Berlin des années 20.Ce Berlin qui attire tous les artistes de l'époque par la liberté de ses moeurs et le règne largement partagé de l'invention et de l'intelligence (comme Montparnasse à Paris).
Elle est une sorte de figure emblématique de ce que résume le roman (scandaleux à l'époque) de Victor Margueritte : "La Garçonne"
René Crevel l'a rencontre lors de son séjour berlinois et tombe follement amoureux d'elle. Lui, l'homosexuel sans complexe, trouve en elle l'incarnation de l'être hybride libre et ses idées et de son corps.
C'est un personnage à la dimension de ceux qu'il invente (sur quels modèles ?) dans ses romans toujours un peu autobiographiques : "La mort difficile", "Mon Corps et moi".
Elle préfigure singulièrement la jeune femme d'aujourd'hui, vivant sa liberté, sa séduction, avec une liberté qui renvoie l'homme à sa solitude.
Commentaires
Bonjour,
Si je devais bien me manifester c'est sur un tel article :
Je crois, qu'aujourd'hui -comme dans les années 20- il existe encore et toujours malheureusement des gens -et surtout des hommes- qui n'acceptent pas les femmes libres. Quand je parle de femmes libres, je parle de celles qui ont fait suffisamment de chemin dans leur vie pour savoir quelle est leur place, quelles sont leurs idées, et qui se sont réconciliées avec leur corps et la sexualité qui va avec, et malheureusement, certains hommes quand ces femmes leur parlent librement se mettent à juger -alors qu'ils avouaient quelques minutes avant être des esprits éclairés- et surtout à condamner !
Mopse, si elle vivait aujourd'hui, devrait encore se battre contre les préjugés, contre les petits esprits, et subirait encore bien des déconvenues !
Voilà quelqu'un(e) qui m'est inconnu(e)...J'ai faible pour les "garçonnes" aussi, portant chemise sur l'échancrure, il y a un reflet délicat chez elles qui m'intrigue,m' interroge, consulte ma propre féminitude non avérée, un côté mâle-soeur attrayant (que j'ai retrouvé chez Sagan, ou plus affirmé en mâlitude, chez Duras)...J'aime les garçonnes, donc. Plus que les femmes-femmes qui fragilisent l'ensemble, pouvant en détruire l'artiste. Ou qui joue aux Féministes, au plus-qu'homme,....(raté) !
Elle a un charme évident, celle-ci...m'oups de Mopse !
beau blog !!