Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
posté le 04-05-2011 à 21:19:35
D.H.Lawrence et la femme de la terre féconde.
On ne peut concevoir Lawrence (Lorenzo) sans Frieda, l'anglais d'origine modeste et la baronne allemande, couple infernal dont leurs amis affirment qu'ils vivaient dans une constante passion entre haine et désir. La vaisselle vole en éclat et les mots s'échauffent, laissant les témoins entre stupéfaction et désolation. Mais Lawrence a besoin de Frieda pour revitaliser sa vision de la femme. Plus Junon que Vénus et porteuse des forces primaires, de la terre féconde, des éléments déchaînés.
Du rôle de la compagne dans l'élaboration de l'oeuvre. Beaucoup auraient évoluées différemment, à commencer par celle de Lawrence qui cherchait dans l'humain ce qui l'avait sauvé le plus radicalement des méfaits de la civilisation. Au point d'atteindre ce "ridicule" que dénonçait André Breton qui ne voyait en lui qu'un naïf égaré chez les intellectuels.
Lawrence le fut-il ? Empli d'illusions. On connaît sa volonté de créer une sorte de phalanstère, préfiguration des tentatives de vie commune à la suite de Mai 68. Avec quelque chose de la philosophie orientale pour corser les rapports entre les êtres, les arracher à la civilisation occidentale, décadente et viciée aux yeux de l'auteur de Lady Chatterley.
Ceci conduit à cela : un livre qui aura beaucoup fait pour la libération des moeurs.
Commentaires
enfin, quelque chose de connu !! pas l'histoire entre D.H Lawrence et sa femme ! J'ai lu le livre, une très ancienne édition de poche trouvé chez ma grand-mère lorsque j'avais 14 ans, et que je lisais le soir au lit ! Et j'ai vu le film avec Marina Hands, que d'émotions dans l'attente et les retrouvailles des deux amants, les frôlements de vêtements, tous ces petits gestes qui font un grand tout ! et Marina Hands, sublime en femme amoureuse et l'acteur également sublime en professeur d'éveil de la sensualité !
Heureusement que les salles de cinéma sont plongées dans l'obscurité, personne n'a vu que je rougissais ainsi !
PS / A la première du film sur douarnenez, j'ai rencontré l'acteur après la projection , ai failli lui demander si pendant les scènes très Hot, le mécanisme fonctionnait pareil : haine / désir de ..; SA partenaire, et si la bandaison s'opérait... Bon, nous avons parlé autrement, d'autre chose...
Il est très vrai que la passion génère toujours le couple haine / désir ; l'ayant vécu l' été 2010, et vers 2000 , même schéma : les synapses sont étranges tout de même, à dix ans d'écart, cela que vous dites : haine et désir, dans une fusion très fougueuse et violente ! L'écrivain y laisse des plumes, si je puis facilement dire....Comme Lawrence eut beaucoup d'ennemis au sujet des femmes, justement, et autres, tels la sexualité, la politique....Notre époque ne protège pas plus les "amants"...
Ah que n'aviez-vous j'espère connu que de tendres époques sur ce plan si sentimental !... La Passion ne semblant pas avoir un autre portrait selon les générations...
C'est un acteur douanreniste qui joua le rôle pour le film L' amant de L. C...