Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
posté le 06-05-2011 à 10:08:47
La dame de Bagdad.
On nous dit que c'est une "lady de Bagdad". Sans doute à une époque où la ville évoquait les "Mille et une nuits" et non pas la guerre, le terrorisme, la mort au coin de la rue. La femme sortie du harem et vouée au plaisir. Elle en tire une sorte de beauté épanouie que la peinture Orientaliste a si bien su exploiter répondant au goût un peu pervers d'une clientèle (la bourgeoisie "fin de siècle") par ailleurs si complexée et ne voyant la femme qu'au bordel ou au foyer.
Posant le problème du statut de la femme dans la société. Servile alors, et la beauté comme une monnaie d'échange. Libre, aujourd'hui, la femme vivra sa beauté pour son seul plaisir et non celui d'un homme qu'elle n'aimerait pas.
La peinture qui s'en tient à l'anecdote, avec toutes les réserves que l'on ne manque pas de prendre à son égard, a au moins le mérite de dire une réalité sociale que seule la photographie, aujourd'hui, peut traduire.
A la "lady de Bagdad" répondent les filles filiformes qui occupent les magazines féminins vantant la recherche du plaisir à travers des attitudes, des vêtures souvent inventées pour révéler les charmes du corps.
Commentaires
la femme dont le but premier est d'être là pour le plaisir et le bien-être des hommes : Un fantasme masculin tenace ! (et me semble t'il encore souvent d'actualité !).
Libre, aujourd'hui, je dirais que la femme apprécie de se faire belle pour elle, oui, mais aussi pour voir les yeux de l'homme qu'elle aime remplis d'admiration . Vous savez, échange, partage, harmonie ... et la femme d'aujourd'hui apprécie de la même manière que l'homme qu'elle aime prenne soin de lui et qu'elle ait, à son tour, les yeux remplis d'admiration.
Quant aux filles filiformes des magazines, je crois qu'elles ne sont là que pour faire vendre des produits -bijoux, parfums, vêtements, etc....- et que montrer leur corps n'est qu'un moyen d'y parvenir ! Si l'on achéte ce parfum, on deviendra aussi séduisante, et séductrice, que le mannequin !
En tout cas, le tableau est très joli : rêve !
Le bordel est-il un "foyer" pour âmes perdues à consoler d'un sein, d'un mot, d'une confession (ce que j'ai pratiqué, une fois), ou de bien davantage, au su de la Maison Tellier ?
Tiens qui sait ? me suis-je demandé à la réception du titre de votre billet, qu'est-elle bien cette Dame de bien-être ?
Le ciel vous tienne en joie, ici il se couvre, ah j'aspire à la pluie, moi, trop de chaleur pour la terre bretonne (j'entends les cigales et les grillons, figurez-vous, quand je vais par les chemins creux, c'est dire ! Mais suis-je de nouveau en Avignon, ou qu'est-ce ?)