Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
posté le 10-05-2011 à 20:22:40
La femme flambée.
La manière de représenter la femme dénonce son statut social. Elle s'affiche dans l'état du regard que l'on porte sur elle. De fait ce sont les hommes qui assurant la représentation, la définissent dans le rôle qu'on lui accorde.
Les photographes de mode sont, pour la plupart des hommes et ils s'inventent une femme telle qu'il la désirent, la faisant désirable.
Les siècles passés manipulent moins l'opinion s'ils restreignent souvent la femme à un rôle dont elle n'est pas maîtresse.
La moyen-âge est à ce propos particulièrement représentatif qui enferme la femme dans sa condition de maîtresse du foyer et lui limitant son espace à celui d'innocents travaux (souvent d'aiguilles, faisant de chaque femme une sorte de Pénélope).
N'est-elle pas, le plus souvent, au service de l'iconographie religieuse qui la fait mère (de Jésus elle devient Marie, la Vierge).
Pourtant, dans le même temps, elle est érigée au rang d'une sorte de beauté inaccessible. Les troubadours tissent autour d'elle, et en son honneur, des poèmes qui chantent ses charmes, sans songer à en abuser. Et la femme telle qu'ils la représentent, se tient sur une réserve qui la divinise.
Les femmes d'aujourd'hui, qui entrent dans l'arène du désir et s'affranchissent de toute contrainte, sont des divinités d'un autre genre. Ne sont-elles pas aussi des diablesses ?
Commentaires
PS 3 / Décidemment, votre article m'interroge ce matin, et, en ermite de Douarnenez-Tréboul (clin d'oeil à celui de Croisset), j'ai pensé à ce joli proverbe chinois pour vous :
"Plus une femme aime son mari, plus elle le corrige de ses défauts ; plus un mari aime sa femme, plus il augmente ses travers ..."
PS/ A noter que Catherine II fit étrangler son mari Pierre III, ce qui fit écrire à Madame de Staël que "la russie est un despotisme tempéré par la strangulation..." ; et, "la" Madame Dutroux, que n'a-t-elle commis d'horreurs , on va la libérer néanmoins pour la placer dans...... un couvent français ! Ah ! "diablesses" avez-vous dit... N'oubliez pas non plus la boîte de Pandore, et quelle main l'a ouverte !.. Ouf, il en reste l' espoir, l'espérance....
Et , Mozart avec son Cosi fan Tutte ?...Ah Mozart....
"diablesses" dites-vous...
La femme , moderne s'il en est,
est un homme caché
quand l'homme est une femme ratée
à tous ces rôles inversés
(on parle davantage de père au foyer)
Le ciel vous tienne en Joie de ce que vous êtes..............
PS/ Ce qui me fait penser qu'hier, à Quimper, j'ai causé un peu de cette "femme flambée" à qui sut bien m'écouter...