Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
posté le 25-05-2011 à 16:30:58
Colette à l'ombre de Willy.
Arrivée sur scène d'une petite paysanne délurée (Gabrielle Colette) grandissant dans une famille non conformiste où s'impose Sido. Déjà le goût des sensations naturelles (marcher pieds nus dans l'herbe, s'enivrer du parfums des fleurs, s'identifier à la force végétale) forment une future Colette dans les limites de son monde même s'il s'inscrit bientôt dans celui de Willy, la fanfaron connu de "Tout Paris", fils de famille (dans l'édition) et critique musical de renom qu'elle épouse. Mais ce n'est pas tout. Willy, épris de gloire et de mondanité, va créer un atelier d'écriture (une usine !) où des "nègres" affluent qui seront quelques unes des plumes les plus savoureuses du temps (Jean de Tinan, Curnonwsky, Paul Jean Toulet ) Devant l'espièglerie de sa jeune épouse Willy la pousse à écrire ses impressions d'écolière. Ce sera la naissance de Claudine (tour à tour à l'Ecole, en Ménage) et le succès assuré pour Willy qui signe effrontément la prose de sa femme.
Outre la main mise sur le talent de sa femme, il se conduit en mâle à qui tout est permis (l'époque le veut), multipliant les maîtresses et favorisant les instincts saphiques de Colette qui devient avec son amie Misty (duchesse de Motny) le couple lesbien le plus scandaleux de Paris, surtout qu'il se produit sur les planches dans des mimes vaguement coquins.
Colette avec Willy devient elle même. Atteignant la gloire quand Willy, auteur (par captation de la prose de ses nègres) d'un nombre considérable d'ouvrage, reste une curiosité pour bibliophiles. C'est en surprise que l'on trouve parfois, chez les bouquinistes, des livres signés de lui, publiés à la va-vite, mais qui ont le charme des choses passées.
Commentaires
Seriez-vous à "l'ombre" de quelque fâcheuse fatigue ?..En ce cas, bon "rétablissement"...
Exact !..
J'adore les "hasards objectifs"... J'oublie souvent qu'ils peuvent encore exister ; à preuve que oui, hier...
A sortir de soi-même, on ne traverse que la porte de l'imaginaire ou de l'imagination, selon.
Le ciel vous tienne d'humeur équanime...
Exact !..
J'adore les "hasards objectifs"... J'oublie souvent qu'ils peuvent encore exister ; à preuve que oui, hier...
A sortir de soi-même, on ne traverse que la porte de l'imaginaire ou de l'imagination, selon.
Le ciel vous tienne d'humeur équanime...
c'est ce que Breton appelle le hasard objectif !
J'avais justement en main , "pieds nus", cette après-midi, "le pur et l'impur"....
Le ciel vous tienne en joie !