Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
posté le 15-06-2011 à 14:51:24
Degas à la Nouvelle Athènes.
La brièveté, la force d'une photographie.
Degas l'a peint au Café de la Nouvelle Athènes, à Pigalle, qu'il fréquentait assidûment ainsi que ses amis. C'est l'heure incertaine des vagues à l'âme, deux de ses amis posent pour fixer ce genre de drame intime dont le café est souvent le cadre.
On l'associe d'ordinaire à l'intensité de la vie sociale, les vastes mouvements qui le traversent, un va-et-vient qui est celui de la rue venue se réfugier là où parfaire une rencontre, obéir au rite parfois quotidien de l'apéritif.
Pourtant, dans le même temps, le café est le refuge de toutes les solitudes. On s'y installe sur le trône de sa fidélité à une certaine banquette en moleskine qui devient le territoire de toutes ses rêveries, de ses délires intimes.
C'est le soliloque de l'ivrogne, l'épopée vaine et pathétique de regrets étalés dans un débit hoquetant et déclamatoire.
Qu'une femme en soit l'héroïne change le jeu, On est dans un registre plus discret, mais non moins poignant.
Elle est droite encore, consciente de son indignité et soucieuse de sauver les apparences. Elle ignore son voisin ( à moins que ce soit celui-ci qui préfère la laisser dans son rôle) et pourtant, on devine qu'ils sont venus ensemble. Ce voisinage à une seule table souligne leur familiarité. Contrariée par la plongée lente et irrévocable de celle qui, dans la boisson ( la fée verte ?), va retrouver le vaste territoire de ses regrets, d'un passé que le filtre de l'alcool lui ouvre avec cette précision que l'on dit être celle des agonies où l'on voit défiler sa vie à grande vitesse, comme pour en rattraper des bribes.
Son regard est vide, absent, à moins que si fortement retourné sur elle-même dans les profondeurs de sa mémoire, qu'il s'est absenté pour nous, nous ignore.
Les fumées de l'alcool ont cette vertu de nous emporter dans des territoires que, lucide, nous ne saurions explorer, c'est la clef de tous les artifices, de toutes les chutes possible. Et le prix en est le regret, qui, lui seul, peint le visage comme un masque.
Commentaires
De nouveau capricieux, ce matin, bug sur bug, deux heures à nouveau pour venir "chez vous", il m'escagasse bien en ce moment cet ordi !...Passé la passerelle qui surplombe la ria , séparant les deux villes douarnenez-tréboul, passerelle bleue baptisée du nom de l'une des voix de la France Libre, voix de la BBC - les français parlent aux français - : Jean Marin , je vais en ville, calmer mon énervement dans le soleil du ciel bleu guède....
Le bon Jour Jupitérien, Jeudi !...
Mon ordi devient Pataphysicien, il met tout à l'envers des programmes, ah je vous jure, la technologie quand elle vous bloque !...
12 heures de panne ! Ah quand ça s'y met, le chiffre "7" n'y peut mais !
N'oubliez pas qu'il a le dessin de la faulx aussi, voyez le haut du chiffre qui se courbe !...Ainsi peut-il être autant positif que négatif !
M'enfin, je l'ai réparé en lui faisant risette (reset, à l'aide d'un trombone, comme il y a longtemps, il a bugué comme ça, sans prévenir ! Ca m'agace bien la technologie, je lui préfère le papier et la plume, bien sûr...) On expose en salle des fêtes de douarnenez un texte que je fis sur un peintre d'ici, élève de Le Merdy.... On se voyait tous les jours , quatre durant, de 1995 à sa mort, en 1999, il travaillait aussi sur des faïences, dans une succursale de H.B henriot QUIMPER.... Son nom et ami : André Horellou.... Des médecins achetaient ses toiles, du moins, des médecins d'ici.... C'était le vernissage ce soir....
La bonne nuit.
oui mais le chiffre 7 est porte bonheur (Cocteau l'a utilisé, lui qui utilisait tout) Soyez chanceux sous la brume bretonne.
Suis sur le poste 7 de la médiathèque de douarnenez, quand je loge au 7, ai fait un grand pas de deux, puisque mien internet est en panne prolongée, pas zen ! pas zen du tout.... Le ciel vous tienne en joie...
Chaque regret est un espoir inversé ! Et, regretter, c'est souffrir deux fois....