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Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
 
posté le 21-07-2011 à 17:45:09

Apollinaire vante Marie Laurencin.

Entrant dans la vie d'Apollinaire (pour elle il emménage rue Gros - d'où  le Pont Mirabeau pour s'y rendre depuis la rive gauche) , Marie Laurencin va jouir d'un régime de faveur qui souligne les faiblesses du poète quand intervient un sentiment qui obère le jugement objectif.
Il la classe parmi les peintres cubistes et dans l'ouvrage qu'il leur consacre n'hésite pas à la confronter aux maîtres les moins contestables du mouvement.
L'amoureux Apollinaire (qui s'enflamme si facilement) ne rate jamais une occasion de signaler les oeuvres de sa maîtresse. Portant des jugements qui trahissent la force des sentiments bousculant les critiques strictement esthétiques.
Ainsi, en 1912 : " L'art raffiné et élégant de Mlle Marie Laurencin est un des plus évidemment originaux qui soient aujourd'hui. Et si ses peintures ne rappellent absolument rien, ni par la composition, ni par le coloris, ni par le dessin, on découvre aisément que les sentiments et le goût qui les ont inspirées ne vont point sans analogie avec ceux qui ornaient l'âme des artistes français de la Renaissance. Et j'imagine que lorsque Mlle Marie Laurencin peint, les Grâces et les Muses se tiennent près d'elle pour l'inspirer."
Lorsque le douanier Rousseau (photo) fait le portrait du poète et de sa muse il tente de traduire cette harmonie d'un couple lié au nom de la poésie.