Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
posté le 04-08-2011 à 10:38:07
Alechinsky le dessin des profondeurs.
En dépit des libertés qu'il prend avec sa représentation, Alechinsky n'a jamais quitté le monde du réel (réinventé au besoin) trituré par une main ardente à suivre les méandres de l'émotion, du hasard, car elle galvanise le dessin qui éclate, se propulse à une vitesse foudroyante dans l'espace.
L'usage du prédelle (venu de la peinture ancienne) permet de développer un récit, comme une série de flash pour épuiser le sujet. Bordure agitée et prolixe, sulfureuse, car le récit s'y embrase à tous les possibles.
Le dessin chez Alechinsky est proche du mot, il en vient, il est comme le fruit né du germe qu'est le mot. En si étroite adhésion avec lui que son évolution plastique fidèle aux préceptes de COBRA, ne s'est jamais dissociée d'une étroite collaboration avec les poètes.
Illustrateur fécond, plutôt porté vers l'exubérance verbale (si évidente chez les belges, ses compatriotes) ou l'introspection.
C'est d'aller au fond de soi-même au coeur de la conscience, que le graphisme tire son dynamisme, ses fêtes et ses excès.
Commentaires
La prédelle du silence, on la trouve sous l'autel des églises et cathédrales, avez-vous su ?...