Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
posté le 30-08-2011 à 11:24:39
Pierre Bettencourt et les mots en replis.
Sortis de l'ombre et portant encore en eux leurs maléfices, les mots de Pierre Bettencourt ne sont pas de ceux qui portent le soleil en bandoulière mais quelque chose des miasmes de lointaines contrées mentales et qui ne sauvent les apparences que par l'humour. Un humour grinçant et quelque peu provocateur.
Il y a là des échos d'Henri Michaux (que d'ailleurs Bettencourt édita sur sa presse à bras, de même qu'Artaud, Paulhan ou Béalu).
Une morale à l'envers, des pays lointains nichés dans les replis du rêve (du cauchemar ?). De cours récits qui ont la précision (l'incision) d'une gravure grimaçante et coléreuse.
Ce sont des "fables" à l'envers, l'épilogue qu'on n'attend pas, le virage à angle aigu où l'on perd l'esprit. Et l'esprit qui n'est pas sain. Quel acide a rongé le monde pour qu'il soit aussi désarticulé, ou tout va de biais et de mal.
Parfois on tombe sur des détails qui font penser à ces coins de tableaux que l'on découvre en surprise dans les oeuvres de Jérôme Bosch.
Oui la vie est un enfer portatif, que l'on porte en bandoulière. Avec les mots.
Commentaires
oui oui, à cause du "feutre", où c'est encore plus écrire que tourner du "chapeau"...
C'est à cause du chapeau !
Il convient de savoir bien "pénètrer" les choses afin de gagner le Paradis des âmes ; il avait un petit air d'Aragon, sous son feutre, vous ne trouvez pas ?... De l'art brut érotico-maniaque, tous ces "plis" Michaldiens.
Bonjour Sorel,
dans ton billet j'en retiens une phrase la dernière avec laquelle je suis en parfaite hosmose, la vie est un enfer !
Je te souhaite une bonne journée.
Amoitié bisous Nanou