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Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
 
posté le 03-09-2011 à 10:41:27

Colette à "La Treille muscate".

Le touriste qui va à Saint Tropez (le malheureux !) n'ira pas chercher dans le coin reculé où elle se niche la Treille muscate. Trop de bateaux rutilants contre une maison simple, enchâssée dans une végétation luxuriante et qui dit bien que le bonheur tient souvent à cette qualité de discrétion et une nature sensuelle qui la distingue.
Colette qui en fit l'acquisition en 1925, l'aimait tellement qu'elle y venait souvent, et se faisait livrer à Paris, les fruits et légumes d'un merveilleux jardin qui en faisait aussi tout le charme, et la fameuse treille sous laquelle se protéger du soleil, et écrire. C'est là qu'elle reçoit ses amis Kessel, Francis Carco ou le peintre Dunoyez de Segonzac qui a si souvent dessiné l'endroit.
Au menu, les produits du jardin et de la région : Melons, rascasse farcie, beignets d'aubergine, bouillabaisse. Colette aime les maisons et la table et les rites de l'amitié qui s'y déroulent.
La qualité d'une maison détermine celle d'une vie. Colette le savait.

 

Commentaires

saintsonge le 04-09-2011 à 12:00:27
ah voilà, voilà bien....

Merci.
sorel le 04-09-2011 à 11:45:03
Pour Saint Songe : non c'est rue de Beaujolais (Palais Royal) que Cocteau voyait Colette en voisin.
472481 le 04-09-2011 à 11:34:21
Bonjour Sorel,

comme elle j'aurais fait le même choix vivre reculer dans un petit nid douillet loin du monde et de tout se qui peut détruire une vie.

Je te souhaite un agréable dimanche.

Amitié Nanou
saintsonge le 03-09-2011 à 12:46:08
Est-ce dans celle-ci que Cocteau alla quasi quotidiennement ?...

La chère Colette (dont j'ai sur ma porte une photo de sa main écrivant au porte-plume, un chat allongé sur sa page, pattes resserrées)..., ellle aimait voir sa mère coudre sous la lampe d'une maison de campagne ... L'après Madame de Sévigné, à l'audace saphique permise stipulant qu'elle avait, outre le goût des mots, celle des corps, des êtres, La Col'être / Lettres..., à deux siècles et demi de distance de l'illustre marquise !.. Elle la devançait cependant par sa gourmandise de la vie sous toutes ses formes, potagères, animalières et humaines... Les Fruits du Langage dans sa bouche !.. J'en aurai volontiers titillé les papilles...d'un bouquet de baisers pur/impur... Pas vous ?... La bourguignone aux grands coeur esprit, savait partager, non ?.. Nous aurions eu meilleure Retraite Sentimentale dès La Naissance de chacun de nos Jours... Allons vriller dans les Vignes du Seigneur, après ça !.. Pour le confesse de ce fantasme, alleluia !..

Le ciel vous tienne en émoi... sous le regard de La Vagabonde ou de La Seconde...