Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
posté le 11-09-2011 à 12:30:43
Bryen le jubilatoire.
La jubilation de Camille Bryen.
Quand la peinture a abandonné la réalité pour vivre de ses propres élans, elle devenait le portrait de l'artiste.
Il projette sur la toile ses humeurs, la mesure de son tempérament. On aura vu Mathieu impérial (et un rien prétentieux) Hartung obstiné, Soulages nocturne, on voit Bryen jubilatoire.
Celui qui le connaissait, le rencontrait dans son quartier (Saint Germain des Près) où il était un éternel piéton fouinant ces menues choses qui alimentent son imaginaire, car c'est un esprit curieux, que l'on retrouvera dans maints domaines, allant de la poésie - il la pratique - à la manipulation d'objets ; il voyait une sorte de petit personnage sorti d'un dessin animé, souriant, remuant, vitupérant, avec des grâces d'expression, des stridences de la pensée et de la voix. L'agilité dans la démarche, et toujours en mouvement.
On ne pouvait l'imaginer devant sa toile, immobile et pensif, mais entraîné dans cette gestuelle qui était de son ordinaire et une certaine légèreté qui entrait aussi dans son comportement.
Alors les couleurs s'envolent comme portées par un courant invisible, et se posent comme de multiples et chatoyants papillons sur la toile, poursuivies par des jets de colère. C'est ce mélange de grâce et de violence qui donne à ses toiles cette force et ce dynamisme si particulier et séduisant.
Bryen faisait de la peinture comme en s'en jouant, sans pesante théorie pour la justifier. Elle était son miroir.
Commentaires
Tu est à l'affiche du jour félicitation.
C'est vrais que dans cette peinture on peut tout voir et imaginer!!!!!
Compliments pour la photo du jour et bonne continuation.....
Jakin,
bravo pour la photo
Bonjour Sorel,
ne connaissant point ce personnage je suis aller à la recherche d'info pour en savoir plus, ce soir je me coucherais moins bête loll.
"Je peins pour ne plus écrire"
Explorateur des possibilités offertes par l'art et l'écriture, Camille Bryen a marqué le milieu du XXème siècle de sa verve et de sa créativité plastique.
Ses expérimentations littéraires lui font passer par les textes automatiques, la poésie phonétique...
Il prône la poésie pour tous, par tous et partout. Il la clame dans la rue, l'affiche dans les bois ou en livre des opuscules miniatures.
Avec ses objets à fonctionnement, réalisés entre 1935 et 1937, Camille Bryen se fait le passeur entre les oeuvres de Marcel Duchamp et des nouveaux réalistes.
Il multiplie les formes d'expression (dessins, gravures, actes poétiques...), n'hésitant pas à se désapproprier de ses oeuvres.
Comme pour l'écriture, c'est l'informe, le non-forme, voire le non-non-forme, qui caractérise sa peinture. L'abstraction, dans sa tendance lyrique, devient alors pour Camille Bryen le domaine qui va lui permettre de s'exprimer pleinement, de faire ressortir sa créativité plastique.
À partir des années 1950, Camille Bryen présente régulièrement des expositions personnelles en France comme à l'étranger et participe à de nombreux salons, biennales, expositions collectives. Dans son œuvre, toujours libérée de toute allusion, les champs discrets de la couleur, structurés par de fines giclures, créent un climat poétique qui assure son originalité.
Bryen fait partie des peintres réunis pour l'exposition "L'Envolée lyrique, Paris 1945-1956" présentée au musée du Luxembourg en 2006.
C'est un monde que j'aurais bien aimé cotoyer dans une autre vie.
Aujourd'hui temps couvert mais trés agréable pour ce promener mais seule c'est difficile pour moi...
Je te souhaite un agréable dimanche.
Amitié Nanou
Cela me fait penser aux 'tâches' que les spy te montre pour voir ton degrés d'imagination et aussi ton cheminement mental...