Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
posté le 08-07-2008 à 17:12:55
Un musée intime.
Les rayonnages d'une bibliothèque n'accueillent pas que les livres. Ils ne sont pas la seule histoire de nos lectures mais le réceptacle de ces menues choses que l'on assemble (après les avoir sélectionnées) et qui composent notre musée intime.
La hasard joue autant que les accidents de la vie, les trouvailles, les achats furtifs, les héritages (tout un patrimoine familiale s'éclate ainsi et trouve sa place d'exposition dans l'émiettement même de la famille, offrant une image sensible du sort des objets dans l'espace du temps).
Il n'existe pas un véritable logique dans le voisinage des livres et des objets qui les accompagnent. Ils n'en sont pas non plus le reflet, mais une autre histoire qui se superpose à celle que les livres composent pour celui qui organise sa bibliothèque. La compose comme l'on compose une symphonie.
L'ajout des objets aux livres est une histoire indépendante mais qui a finalement aussi sa logique. Elle est celle de l'utilisateur de la bibliothèque.
Un souvenir pour s'en convaincre : la bibliothèque d'Apollinaire ( que l'on connaît par la photographie). Un fouillis d'objets nègres, de choses dérisoires, et les pipes dont il semble qu'il collectionnait les formes les plus extravagantes. Il n'y manquait plus que le fameux chat qu'il évoque dans ses poèmes. Mais les objets disposés dans la bibliothèque sont aussi un poème pour celui qui les regarde.
Commentaires
en exode perpétuelle j'ai pu garder quelques dictionnaires et un Zippo.
Ma croix de baptême je l'ai fixée sur ma poupée en chiffon.
Si j'avais une étagère j'y rangerai tournevis, marteau, pince universelle, clefs de toutes sortes.
Est-ce qu'il faut mettre un S à toute(s) sorte(s) ? Merci
passage de marmotte