posté le 18-09-2008 à 15:08:18
Que la guerre est jolie (Apollinaire).
On a beau aimer Guillaume Apollinaire on ne peut adhérer à un poème qui exalte la guerre (qui est "belle") mais sans doute le gentil poète confondait bombardement et feu d'artifice. Chaque génération aura eu la sienne. Pour les plus jeunes (ils ne le sont plus !) ce fut celle d'Algérie quand, pour une mauvaise cause, on sacrifiait des jeunes gens des deux côtés d'une bataille qui ne s'avouait pas et conduisait à des abus de toutes sortes. Notre génération a découvert l'exotisme fusil en bandoulière.
Souvenirs de balades parfumées et douces dans les ruines de Tipasa, en relisant Albert Camus ; ou Blida, Tlemcen, Alger, sur les pas d'André Gide de Delacroix et de Fromentin.
La mort avait les couleurs du plaisir, et les parfums lourds de fleurs bourdonnantes d'abeilles qui les butinaient. Il devait en sortir un texte qui ne fut jamais achevé, c'était "L'Eté absolu" où des femmes mystérieusement voilées passaient, avec la lenteur d'une procession, parmi les pierres romaines d'un palais dévasté.
On prenait le thé avec de gentils arabes qui riaient de notre accoutrement et l'on fraternisait au nom d'un soleil de plomb, de crépuscules d'opéra, de matins tristes dans la nostalgie de foyers lointains. Seules les chèvres, d'un pas ferme, défiaient les oueds où roule la rocaille.
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