Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
posté le 16-10-2008 à 15:16:29
Affaire de torse.
Alors que le nu, chez la femme, tend à l'intervention de l'ornement qui le définie dans sa nature sociale, souligne la note érotique que l'on veut lui donner, il acquière sa véritable dimension fantasmatique chez l'homme dans l'absence de tout élément étranger. Allant vers l'essentiel de l'anatomie qui étale ses atouts, valorise la virilité qu'il est censé incarner.
Comme si la femme s'inscrivait dans un théâtre de l'érotisme (ce qu'il lui arrive de faire) alors que l'homme affichait une présence brutale affranchie de toute fausse pudeur, dans le mythe du stade. Il tient sa beauté de sa force, l'érotisme se branchant sur un culte du muscle. A terme, et pour autant que sauront l'explorer les sculpteurs de l'antiquité, le nu est abstractisé. On voit un dieu en lui. Il dépasse sa dimension charnelle (serait-elle si évidente et magnifiée). Il devient une image qui interdit toute approche familière. Créant une distance qui n'est pas celle du simple respect mais d'une prise de conscience qu'il existe une nature hors d'atteinte, qui invite à la célébration. Objet de culte.