Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
posté le 04-11-2008 à 23:30:37
Apollinaire et le temps qui passe.
Le clic-clac du temps qui passe.
Avec ses nonchalances, ses rythmes diversifiés, la poésie d'Apollinaire épouse les contours d'une mémoire et d'une sensibilité qui s'est colorée aux accents pittoresques du voyage, On le voit mobile, comme le mouvement des mots qui se cherchent, s'assemblent et flamboient d'une rencontre inspirée. Pratiquant le journalisme Apollinaire satisfait au mouvement qui le place en situation d'observateur, de témoin, alors que les mots, dans le jeu qu'il adopte, tournoient autour de sa sensibilité toujours en éveil.
Alors, parce qu'il est dans la vie, le personnage même peut passer inaperçu, son allure est celle de quiconque. Vous le rencontreriez lors de votre promenade, rien ne vous dirait qu'il porte en lui des myriades de mots magiques.
La légende a retenu un Apollinaire à la tête bandée des suites de sa blessure sur le Chemin des Dames (il fallait bien que ce fut en un endroit ainsi nommé) que nous propose Picasso qui le fréquente alors avec assiduité. Le poète transformé en icône. Le clic-clac du photographe (serait-ce, ici, le poète ami André Rouveyre ?) retient un homme dans son ordinaire, le visage en attitude de questionnement, comme s'il s'adressait à celui qui le fixe sans complaisance.
Commentaires
de tête :
voici le vent qui s'élève
et gémit dans le vallon
...voici l'errante hirondelle
qui rase du bout de l'aile
l'eau dormante des marais
voici l'enfant des chaumières
qui glane sur la bruyère
le bois tombé des forêts
(sans le support musical de Brassens je n'aurais pas pu mémoriser tout cela !)
et quand je dis en moi-même
où sont ceux que ton coeur aime ?
je regarde ... I'm gone !