Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
posté le 28-11-2008 à 16:14:51
L'abbaye de Créteil.
C'était un fantasme juvénile. J'avais toujours rêvé de vivre dans une abbaye (en partie ruinée pour signifier le passage du temps) et bien sûr, disposant d'un vaste espace, organiser une vie collective qui ne soit pas en contradiction avec la tentation d'une vie familiale.
Il y avait du Rabelais là dessous, et certainement pas une pensée religieuse. Encore que la recherche de la spiritualité, le refus des lois purement commerciales de notre quotidien pouvait y être pour quelque chose. Enfin, nul n'ignore que la "qualité" de l'habitat peut jouer sur celle de notre vie, et de nos rapports humains.
Tout est dit pour mieux comprendre ce qui était plus un rêve qu'un fantasme à y bien réfléchir.
Alors on parlera de phalanstère. Ce sera pour évoquer Alfred Jarry et l'équipe du Mercure de France qui tentera à Créteil de créer un lieu d'échange et de fraternité. Mais l'image d'un Jarry excentrique brouille le jeu. Il en tire l'essentiel des souvenirs qui retiennent des gestes de sa gestuelle provocatrice et significative. Elle va faire des émules.
Toute différente est l'ambition de quelques poètes et peintres qui, dans les années 1900, s'installent dans un lieu agreste, à Créteil, et tentent une vie commune. Il y a là Charles Vildrac, Arcos, Georges Duhamel, Albert Gleizes, Mercereau. Pour survivre ils éditent, sur une presse artisanale, des ouvrages d'écrivains de leur cercle (de Pierre Jean Jouve à Robert de Monesquiou, de Roger Allard à Jules Romains).
L'expérience est de courte durée, la légende se charge de lui donner une certaine pérénité.
Commentaires
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pouvez-vous mettre les noms sur les visages, de gauche à droite par exemple ?
et me communiquer le résultat ?
je reviendrai ici, vous, ne bougez pas ○○○ merci
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je pris la liberté de prendre cette photographie pour en faire le fond d'arrière plan de bureau sur mon ordinateur
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