Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
posté le 31-01-2009 à 15:59:39
Dans les pas d'Apollinaire : le Flaneur des deux rives.
Le flâneur des deux rives.
Tout comme Léon Paul Fargue avec "Le piéton de Paris", Apollinaire, avec "Le flâneur des deux rives" a trouvé un titre magique. Les deux ouvrages participent du même principe qui veut qu'écrire c'est aussi cheminer, et que l'errance urbaine entretient un usage des mots qui veut épouser le rythme de la marche, ses saccades, ses arrêts, ses lenteurs, la volupté de s'y couler comme en une eau profonde, car les mots de l'errance disent moins le réel qu'ils n'en scrutent les mystères.
Voici l'amorce d'une de ces errances chères à Apollinaire. C'est alors qu'il habitait rue Gros, dans l'intimité de la coquette et capricieuse Marie Laurencin dont l'amour ne pouvait que le pousser à la mélancolie (d'où Le pont Mirabeau).
On est rue Berton, sous la maison où Balzac s'épuisait à finir sa "Comédie humaine" une cafetière à portée de main, dans le silence de la nuit. Un mur modeste la dessine, qui est celui de l'hôtel de Lamballe, devenu la clinique où Guy de Maupassant vivait ses derniers cauchemars et Gérard de Nerval s'en inventait.
Elle a l'allure tranquille d'une venelle de campagne cette rue Berton qu'Apollinaire chante en amorçant une exploration du Paris qui lui ressemble et nous assemble.
Commentaires
Toc toc il y a quelqu'un ???
Excusez moi du dérrangement
si vous désirez des gifs ,fond écran ou autre
alors venez vite dans ma caverne
et servez vous mes amis
amitié gégé