Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
posté le 10-02-2009 à 12:12:53
Brillant Morand.
Héritier de la fougue poétique d'Apollinaire et de Blaise Cendrars, enfant, lui aussi, de cette soif de modernité qui va gagner les générations du début du XX° siècle, Paul Morand (n'a-t-il pas inventé "L'homme pressé" !) fait passer dans sa poésie cette décontraction du mondain qui traverse le monde et le domine. Don Juan concentré, fin analyste de ses aventures, de ses quêtes, les poèmes s'accordaient aux romans dont le clinquant pouvait heurter, mais aussi étonner et séduire.
Marcel Proust, au chevet duquel Morand, comme tous les intellectuels de l'époque, allait recueillir des confidences, écrira une préface qui est plutôt une confession pour ce jeune homme étrangement doué et fonceur.
Il est, avec Philippe Soupault (bien qu'engagé dans l'aventure du surréalisme), une sorte de troubadour de l'amour moderne et des voyages au travers d'une "Europe galante" (l'un de ses romans).
Poèmes en feux d'artifice. Est-ce l'artifice qui subsiste. Tout le monde ne peut pas être Blaise Cendrars.