Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
posté le 17-03-2009 à 15:14:47
Au nom d'Artaud fauil brûler Ferdière ?
Ce n'était pas une sinécure d'être le médecin traitant (en psychiatrie) du "fou" Antonin Artaud, puisque telle était la qualification dans laquelle on l'avait enfermé et l'état social dans lequel alors que l'Europe était à feu et à sang, il avait été conduit par quelques propos incendiaires, une agitation verbale et gestuelle jugée dérangeante et que le docteur Gaston Ferdière avait la charge de guider. Il donne à Artaud la possibilité de faire passer dans les mots cette fureur interne, ce trop plein d'ardeur mentale qui agitait le poète au point de le rendre difficile de compagnie et perturbateur des consciences qui tentaient de le rejoindre dans son enfer intime.
Ferdière avait, de la poésie, l'idée que peut s'en faire un homme qui analyse les hommes pour tenter de comprendre ce qu'ils sont, de quel bois ils se chauffent.
Quelques plaquettes de vers naïvement provocants, qu'on aurait volontiers offert à l'analyse d'un autre psychiatre, comme quoi on ne sortait pas d'une méthode à défaut d'aborder dans un territoire habitable qu'on aurait plaisir à visiter.
J'ai le souvenir d'un article que j'avais donné à la revue "Entretiens "(de Rodez) à lui consacré et qui offrait quelques spécimens de cette vision inquiétante à défaut d'être attachante (impossible de retrouver le document).