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Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
 
posté le 02-07-2009 à 11:27:03

André Laude, notre poète maudit.

André Laude, notre poète maudit.

Il en fallait un, du moins, à lire la presse qui a signalé sa mort, (en 1995), on croirait qu'elle s'enchante de saluer un homme qui a souffert et donné sa souffrance à partager à travers la poésie. Elle en tire, il est vrai, des accents terribles, entre cris et caresse car il y a, chez André Laude, une sorte de confiance accordée à la nature, au réel partagé dans l'amour.
Ceux qui l'ont connu, ont partagé son quotidien, savent qu'il ne cachait pas sa souffrance, parfois en sculptait son visage et entrait ainsi, encore vivant, dans la légende. On le croisait au Quotidien de Paris où il était venu rejoindre une équipe assez volontiers portée à célébrer la poésie et respecter les poètes. Il en joua, en abusa, et avait du mal à entrer dans la peau d'un journaliste. Il avait pourtant "une plume" ardente, bien éloignée des banalités et du conventionnel, témoignant ainsi qu'il est possible de concilier journalisme et littérature. Il faut se reporter sur son oeuvre, assez bien clarifiée dans les éditions de ses poèmes (voir sur google à André Laude). Ceux qui l'ont connu n'oublieront pas qu'ils ont côtoyé un personnage de légende. Finalement attendrissant au delà de ses excès.
Le peintre Nitkowski a admirablement traduit cette dualité :  sauvagerie et sensualité, du poème d'André Laude