Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
posté le 02-07-2009 à 12:10:36
La Tour de feu, si bien nommée.
La Tour de feu si bien nommée.
Toute l'équipe de
la Tour de feu ne répugnait pas, ayant quitté les bocages parfumés de
Jarnac, et ses eaux sinueuses, la fréquentation du Soleil dans la tête
où la revue était soigneusement mise en valeur, tant étaient séduisants
ses sommaires, et surtout parce qu'elle affichait une indépendance
d'esprit qui était dans la politique même de la librairie et surtout
parce que la Tour de feu, tout comme le soleil dans la tête, était un
peu le carrefour des esprits, plutôt portée à la polémique mais
soutenue par de vaillants guerriers de l'esprit. Comment ne pas évoquer
Adrian Miatlev, le plus combattant, portant haut et d'insolence sa
verve critique et sa parenté avec des esprits libres comme Antonin
Artaud ( il y aura d'ailleurs un numéro Artaud qui fera couler beaucoup
d'encre) et Gaston Chaissac, le plus étonnant graphomane de cette
génération, poussé par l'isolement dans lequel il s'était astreint.
Hommage à lui avec cette légendaire photographie de Robert Doisneau qui
est bien là dans une famille d'esprit.
A la barre de cette
aventure unique, le tonnelier-poète Pierre Boujut d'ailleurs grand ami
de Gaston Chaissac, affichant, comme lui, la suprématie de la province
sur un Paris trop marqué par des préjugés, des coutumes de clan.
On l'aura bien vu, à partir de la Tour de feu ( tour de guet),
c'est tout un horizon de l'esprit qui se révèle. On aimait bien monter
à son sommet.