Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
posté le 07-07-2009 à 15:25:45
Jeanne Duval, l'adresse de l'amour.
Baudelaire sans
JeanneDuval c'est le poète sans son drame. Un amour malheureux, pesant,
une attache qui grève lourdement son quotidien, son avenir, après les
feux d'une passion qui fut purement sexuelle.
Elle
avait le charme (le piquant) des îles, elle devint une ivrognesse,
voleuse, paresseuse, dont tout le charme avait fuit. "Pour moi, si
j'étais invité à représenter l'Amour, il me semble que je le peindrais
sous la forme d'un démon aux yeux cernés par la débauche et l'insomnie,
traînant comme un spectre ou un galérien des chaînes bruyantes à ses
chevilles et secouant d'une main une fiole de poison, de l'autre le
poignard sanglant du crime". S'il s'est allé perdre du côté de théâtre
du Grand Guignol Baudelaire aura sans doute vu, comme Manet quand il la
peint, une épave en Jeanne Duval, d'ailleurs son pinceau s'est fait
brusquement brutal, hâtif comme pour dire ce qu'il n'ose croire.
L'horreur du corps qui s'étale.
C'est 22, rue Beautreillis, que Baudelaire retrouvait son amante.
Beautreillis,
en souvenir des jardins enchanteurs de ce qui fut, du temps de l'Hôtel
Saint Paul, la résidence royale, où le roi fou (Charles VI) jouait aux
cartes avec une petite noble de province qu'on lui avait abandonné, et
capable de supporter ses lubies, sa crasse. La face sordide de l'amour.
La photographie du 22 rue de Beautreillis renvoie au site remarquable consacré à Terres des Ecrivains. Une promenade capitale.
Commentaires
Un jour mon cœur m'a dit De t'aimer,
De t'aimer à jamais,
De t'aimer pour la vie…
Mais ma raison, elle m'a dit
Que je ne pouvais t'aimer,
Car tu étais une amie…
Plutôt que mon cœur,
C'est ma raison que je voulais écouter,
Mais c'est mon cœur,
Qui a décidé…
Quand je me suis avoué,
Que je t'aimais,
Ma raison m'a conseillée
De, tout au fond de moi, le garder…
Mais je n'ai pas pu,
Mon cœur a pris le dessus,
Et puis tu l'as su.
Mon cœur me dit,
Qu'il y a une petite chance à espérer,
Mais ma raison elle me dit,
Que rien n'est possible, c'est désespéré…
Le cœur et la raison ne sont jamais sur la même longueur d'onde,
Mais aucun des deux ne se trompe au final, même si ça fait mal…
tu en penses quoi toi sincèrement de ce poème ????????
bisous de nat