Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
posté le 08-07-2009 à 10:55:29
Dérive, errance.
Dérive, errance.
La
lecture a le pouvoir de nous sortir de nous même, d'un présent parfois
contraignant et nocif pour l'éclat de la pensée, la saveur de
l'émotion. On évoquait un labyrinthe, on en a suivi les méandres,
traînant avec soi des souvenirs et un savoir (volé au hasard des
rencontres, des lectures, des accidents du quotidien) on y rencontre
des images d'une puissante force de suggestion. Les seuls portes de
sortie (comme il y a des sorties de secours dans les salles de
spectacle).
En voici une, arrachée à quelque livre d'épopée et de
flamboyante victoire et qui parle aussi de la vie de tous les
jours. Qu'on ne s'y trompe pas, ce n'était qu'un intermède, une dérive,
l'errance d'un instant. Pour prendre l'air d'hier, découvrir les
rumeurs d'un marché, le cri des marchands à l'étal, le meuglement des
animaux qui sont en si étroite intimité avec la vie des hommes, leurs
bourreaux. On marchande, on cancane, bientôt la nuit venue tout
rentrera dans un ordre puissant et menaçant.