posté le 04-09-2009 à 14:32:41
André Breton en figure de maître.
Instauré "maître" du surréalisme par une sorte d'accord tacite de ceux qui constituaient le groupe, une propension naturelle à diriger, dominer, André Breton s'est rapidement confondu avec l'action surréaliste, et comme un chef d'orchestre, il donne le ton. Autour de lui s'agglutinent de jeunes peintres et poètes qui se reconnaissent des affinités avec l'esprit général, la discipline même que supposait le ralliement à un groupe actif, remuant, qui entendait instaurer un nouvel art de vivre, des motivations élevées (parfois si radicales qu'elles devenaient incompatibles avec la réalité sociale), une avancée poétique ou picturale dont ils se sentaient porteurs et portés vers de nouveaux horizons.
Il fallait, périodiquement , des expositions, des revues, des manifestes, des documents de toutes sortes pour faire le point, épurer l'actualité qui se targuait facilement d'être surréaliste, en somme faire le compte de ceux qui pouvaient légitimement en revendiquer l'appartenance.
L'exposition de 1937 assortie d'un catalogue-"dictionnaire", marque une étape solide et constructive. On trie, classe, étiquette les divers éléments qui entrent dans ce fabuleux "laboratoire" de la pensée moderne.