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Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
 
posté le 03-11-2009 à 11:10:34

Dans l'atelier de l'imprimeur.

Image de la nostalgie. L'atelier de l'imprimeur était alors une sorte de laboratoire où l'on avait une connaissance profonde des matériaux entrant dans la composition du livre. Un rapport manuel avec le plomb des caractères, une approche minutieuse du texte que l'on recomposait lettre par lettre, en mesurant tout le poids de chacune d'entre elle, dans le sens donné au mot qui y prenait une valeur plus solennelle.
De même, on maniait le papier, souvent de haute qualité, avec un respect profond pour ce qu'il représentait d'effort, d'ingéniosité, pour survivre au temps, valoriser le texte qui s'y imprime avec quelque chose de définitif. Le papier était "l'esprit de la nature" ( comme on dit l'esprit du vin), fait de bois et de chiffon, une quintessence et une chimie savante des matières mises à contribution.
Notons que l'on pouvait parler de presse pour l'imprimerie, comme on en parlait dans la culture du vin. Presser, pour tirer l'essentiel de ce que contient la matière utilisée.
N'est-il pas significatif que la survivance de cet  esprit artisanal se confond avec l'édition de la poésie. Un domaine où les mots prennent toute leur signification.

 

Commentaires

Saint-songe le 03-11-2009 à 12:37:11
Oui, et, le "vin" est tiré depuis Gutenberg, avec de bons et de mauvais crus poético-littéraires and Co de toutes les sciences ; vin spirituel, itou, en matière de Poésie... Bien à vos trouvailles, Bertrand