posté le 14-12-2009 à 11:17:37
Max Ernst et la peinture-objet.
Au sein du surréalisme, et parce que la peinture n'y est pas dans son rôle conventionnel, de tradition, et qu'elle cherche de nouvelles voies, qu'elle tente à la fois de pénétrer le vrai sens de la réalité (au delà du miroir) et les sources troubles de l'inconscient, s'amorce ce qui sera la révolution de l'art contemporain. A la fois tenté par de nouvelles formulations, une esthétique moins sujette à la conquête du beau que d'une vérité universelle, l'art puise à toutes les sources et ne rejette pas la réalité la plus brute, la plus évidente, à travers l'emprunt d'objets, fussent-ils dérisoires.
C'est bien bien le paradoxe, et la richesse de la peinture de Max Ernst que de lier la venue des figures de sa mythologie personnelle, et des emprunts surprenants, insolites (sans doute inspirés par l'adage de Lautréamont à propos de la beauté) qui font basculer le tableau dans la définition du collage, assemblage et autres formes adaptées de la peinture-objet qui va peu à peu libérer la peinture des contraintes de sa seule surface. La conduisant vers "l'installation" qui sera le nec plus ultra de la création contemporaine. Source de toutes les confusions, de toutes les facilités, et gommant progressivement la part strictement créatrice de formes que contenait la peinture dans sa définition traditionnelle.
Commentaires
Ainsi les brûlages, les solarisations de Man Ray, les diverses anatomies explosantes, le surréel dégrossi pour révéler le réel et la fameuse phrase de Breton : "La beauté sera convulsive"... Max Ernst, c'est aussi le réel attaqué par le rêve !!!