posté le 17-12-2009 à 14:04:16
D.H.Lawrence au coeur de la femme.
Outre ses romans D.H.Lawrence a écrit maintes nouvelles ( ce qui est bien dans l'esprit de la littérature anglo-saxonne). Il y fait merveille. Il y développe les thèmes qui lui sont chers. "La Princesse" et "la Fille du marchand de chevaux", illustrent deux aspects de la vie même de l'auteur et deux environnements typés qui l'accompagnent. Sa jeunesse dans les pays miniers dont il est originaire et le Mexique où il fait un fécond séjour grâce à Mabel Dodge Luhan, une de ses admiratrices.
Un point commun : le destin d'une femme dans ses rapports (complexes) avec l'homme. Là où dans "L'amant de lady Chatterley" Lawrence exalte l'harmonie universelle à travers l'amour physique de deux êtres que rien ne prédisposait à se rencontrer (et s'aimer) il fait, dans ces deux nouvelles, des sortes de gammes, et variations autour de l'attrait physique de l'homme pour la femme et des ressorts ambigus qui accompagnent ce duo amour-haîne d'une singulière subtilité. Il sait admirablement se mettre au coeur des sensations éprouvées par la femme (et cela seul semble l'intéresser). Trop de descriptions du paysage en revanche alourdissent inutilement le cours du récit. Une insistance sur les couleurs développées dans la nature qui rappellent que Lawrence fut aussi un peintre. Et des plus singuliers.
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