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Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
 
posté le 23-12-2009 à 10:30:37

Pierre Albert-Birot à la presse.

La  poésie, parce qu'elle reste condamnée à un public restreint, mais sensible au support des mots que sont les livres, trouve souvent son meilleur véhicule dans l'ouvrage "composé" par l'auteur lui-même, dans une suite logique qui  veut que le mot gagne son cadre le mieux approprié à sa lecture dans un objet artisanal.
On pensera toujours à Restif de la Bretonne (bien qu'il ne soit pas poète) qui compose lui-même ses ouvrages. La maniement des lettres déposées sur le "composteur" suppose une plongée radicale dans le corps même du texte (jusque dans ses faiblesses, ses lacunes, ses erreurs).  J'ai toujours admiré cette pratique où l'on trouve aussi bien Pierre Bettencourt que Jean Vodaine, et je dois en oublier tant, sinon que l'édition artisanale (comme celle pratiquée par René Rougerie) participe du même cérémonial.
Pierre Albert-Birot est du lot de ces poètes qui confectionnent leur propre ouvrage qui en conserve quelque chose du charme de la chose sans doute imparfaite sur le plan technique mais qui traduit ce rapport intime du poète avec l'univers des lettres agencées pour traduire leur pensée. A quoi s'ajoute, dans le meilleur des cas, la pratique du dessin, sur des supports qui accompagnent tout naturellement l'impression directe, comme la gravure (sur bois, sur linoléum). On est alors là en face du "produit" le plus parfait, en totale adhésion avec l'univers du poète, dans l'intimité même de sa création.

 

Commentaires

Saintsonge le 23-12-2009 à 10:45:43
Figurez-vous que je n'ai pas décollé de vos pages depuis sept heures, ce matin !... C'est que j'ai du retard de découverte-lecture : tout 2008, comme n'ayant internet que depuis janvier cette année, délaissant cette moderne technologie en ne vénérant que la plume, le système arrive toujours à vous broyer quelque chose, quand ce n'est pas du "noir" !

De ce fait, vous avez donc aussi d'autres "commentaires" en retard, s'il vous dit de les lire. Ce jour, je vous attendais. PAB, de nouveau... Personnellement, j'ai toujours refusé publier à compte d'auteur, façon "sic", uniquement pour raison financière (aussi pour une certaine complaisance qui peut empêcher la sévère autocritique que je m'afflige), j'irai donc dénicher chez les libraires ou bouquinistes douarnenistes et quimpérois cet auteur, si on peut encore le trouver, comme ces Bettencourt ou Vodaine (à 52 ans , sonnés le 16 décembre dernier, je suis toujours aussi curieux que je le fus à 20 ans ! Contrairement à Céline, je ne vendrais pas tout Baudelaire pour une jolie prostituée !

La littérature, ma seule maîtresse, clamé-je déjà en 76 - quand des femmes m'approchèrent ! Je ne dois pas être de ce siècle..) 87 miens manuscrits attendent "leur(s)" éditeur(s), ne pouvant "bâtir" du "sic"!