posté le 30-12-2009 à 14:36:59
Cocteau et le Coq.
Dès les débuts de sa "carrière" (il voulait certainement en faire une) Cocteau est sur tous les fronts. Peinture, poésie, théâtre, musique, rien ne lui échappe qui soit dans l'ordre de la nouveauté. Il veut être le monsieur Loyal de ce vaste cirque qui déboule dans l'après-guerre et rattrape l'horreur des combats, la multitude de morts qui sont enterrés avec le XIX° siècle. On ne peut qu'être moderne, inventif, audacieux, scandaleux au besoin.
Les nombreux talents qu'il exploite lui permettent aussi de toujours présenter sa version écrite des choses et des événements, dans l'enveloppe la mieux adaptée. Il importe (surtout en poésie) d'avoir un écrin qui soit non seulement en conformité avec ce qu'il contient, mais qui puisse signifier l'esprit de l'époque, qu'il ait une certaine impertinence et attire l'oeil avant de combler l'esprit. La production éditoriale de Cocteau sera, dans ce sens, toujours exemplaire. Peut-être jamais rattrapée.