posté le 05-01-2010 à 14:33:18
Chirico rue des Beaux Arts.
La découverte du monde de Chirico se sera toujours produite dans un moment de' stupéfaction.
Est bien connue l'histoire du peintre Yves Tanguy qui barbotait dans une peinture invertébrée, flottante, qui se cherchait un axe de vision, et qui d'une plate forme de l'autobus (quand il y en avait) rencontre, dans la vitrine d'une galerie, une toile de Chirico qui l'entraîne à sauter du véhicule pour aller à sa rencontre. D'autres témoignages corroborent cette histoire.
C'est rue des Beaux Arts, dans une librairie de livres anciens, située en face de la cour de l'Ecole des Beaux Arts que, fort jeune, et un jour de balade dans Paris je découvre un petit portefeuille (une édition italienne) de reproductions de Chirico qui me laissent sans voix et comme mentalement figé, comme projeté, d'un coup dans un autre monde. Il ne nous lâche plus, nous a en quelque sorte modelé à sa lumière, son silence, et cet état de stupeur qui accompagne les découvertes dont nous sommes pétris
Commentaires
Cette histoire a été rapportée aussi au musée des Beaux-Arts de Quimper, lors de ma visite à l'expo d'Yves Tanguy, après avoir vu sa maison natale , à Locronan ; ne s'agit-il pas , justement, de cette fameuse "perspective" (d'andré breton) qui titre votre précédente "approximation", pour reprendre un titre de Charles du Bos ?