posté le 12-01-2010 à 11:34:20
Pierre de Massot à l'ombre de Picabia.
Pierre André Benoit qui avait la curiosité audacieuse de ceux qui dénichent les raretés, les oeuvres marginalisées, m'avait parlé de Pierre de Massot que personne ne lisait plus. Il l'avait découvert à travers Picabia dont de Massot fut un fervent défenseur, une sorte de garde du corps dans l'avancée triomphale du grand dadaïste français.
Adolescent de la race de ceux qui lisent Rimbaud comme une Bible, de Massot s'aventure dans le Paris des années 20 plein de paillettes et de fêtes, mais de misère aussi. Grâce à Picabia il sort du lot, monte sur l'estrade où s'agitent les manipulateurs des idées en ces années ferventes et chaudes. Il écrira comme on le fait dans la fraîcheur des engagements précoces. Sans pour autant nier des antécédents, se donnant des références, des points d'ancrage et ouvrant, finalement une réflexion sur l'époque en s'appuyant sur de prestigieux aînés (comme Mallarmé).
S'il était entré en contact avec Picabia à la suite de la découverte de la revue 391, il en deviendra par la suite le gérant. Publiant des textes d'Eric Satie, Man Ray, Marcel Duchamp, Jacques Rigaut.
Il avait offert à ce dernier (un de ses meilleurs amis) le revolver avec lequel il devait se suicider quelques jours après.
Commentaires
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le suicide est un appel à la rescousse, à la vie, c'est tuer le gêneur en soi, l'être de trop... , celui duquel on ne peut se débarrasser ; alors, finalement, on tue l'autre, et jamais soi-même (qui ne survit jamais à l'acte commis par défaut, par excès...)