Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
posté le 14-02-2010 à 15:08:20
Et voici les Baliseurs.
La peinture a ses baliseurs.
C'était dans les années 76-77, la peinture connaissait une de ces crises qui la font évoluer, et offrent aux jeunes talents le moyen d'affirmer leur spécificité, l'apport de leur nouveauté.
Surgissent, dans le paysage conventionnel "les baliseurs".
"Aux ardeurs gestuelles qui ont fait les beaux jours de l'après-guerre, à un art de débordement, succède une peinture de la précision, de la retenue, de la rigueur, excluant tout automatisme, toute spontanéité aveugle, tout mouvement irréfléchi. L'image apparaît sertie dans un dessin tenu d'une main qui s'appuie sur la photographie et vise une qualité scientifique. A l'art de l'effet succède l'art du constat."
Qui sont-ils les artisans de cet effort vers un art discipliné ? Une exposition ("Les baliseurs", galerie Isabelle Lemaigre-Dubreuil) les avait réuni. Jürgen Ehre, Antonio Garcia-Mulet, Lucio Del Pezzo, Jean Zolkiev, Albin Woehl, Raymond Waydelich, Nicolas Hondrogen, Marc Giai-Miniet.
On est là dans l'héritage du dessin d'architecture, et de vues de monuments et de cités antiques, qui connaît alors un véritable regain d'intérêt tant il offre des "visions" idéalisées d'une antiquité reconstituée comme exemple d'ordre social. L'archéologie est aussi la recherche de l'or du temps évoqué par André Breton. Dans la rigueur d'un dessin qui encadre autant qu'il désigne, les baliseurs s'inventent de nouveaux territoires de fiction. Avec des promesses d'émerveillement.
Commentaires
Merci de votre "balisage" en mon blog (voyez que vous y êtes arrivé !) ; à l'heure de votre "passage"-commentaire, j'étais en l'altérité de Paul Ricoeur , en somme , nous communiquions par télépathie ?.. La photo de mon fils date de mon ancien appartement quand il jalousait la machine sur laquelle j'ai "écrit" force livres (manuscrits en cartons), je n'avais - et ne voulais pas - d'internet !... Je dois reconnaître que l'outil du diable oeuvre avec le monde, ce que le tempo de ma machine, quand je composais romans ou poésies, ne pouvait m'offrir (la solitude était doublement plus grande, de fait ! Mon fils vint peu sur douarnenez... (je placerai bientôt deux photos du lieu même de cet appartement, et, le port de douarnenez, si vous revenez en mon blog...) Aujourd'hui, si le philosophe de l'altérité me venait voir, je lui dirai que j'apprends à "accepter la mort", du moins "faire l'expérience de la mort afin de l'intégrer dans son acceptation", ici, sur Tréboul où peu d'âmes vivent, sinon passivement passéistes !.. Je suis près de la dernière demeure de G. Perros, aussi, ajoutons !.. Merci encore de votre passage, qui réveilla du coup mon esprit tant soit peu faillible...à la schiele !