Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
posté le 15-02-2010 à 11:10:31
Mario Prassinos parmi les écorchés.
Prassinos parmi Les écorchés.
Sous la lumière froide de l'occupation la peinture française a curieusement évolué vers un style privilégiant les accents vifs, voire une écriture écorchée qui traduisait aussi bien les heures sombres, la faim, la peur, une vision agressive de la réalité la plus banale. On peut feuilleter une anthologie de la peinture qui se faisait alors et y croiser, aussi bien Francis Gruber que Roger Toulouse, et encore Jacques Hériold, Jacques Lagrange, Lucien Coutaud, Le Moal, et le jeune Mario Prassinos qui, dans le même temps va donner des illustrations encore plus marquées par la violence du moment, une sorte de désespérance (Sartre, Queneau).
C'est le règne des figures hagardes, des couteaux tendus comme des armes, des lumières blessantes, et jusqu'aux objets qui prennent cette allure pointue. Le temps de la Métamorphose dont Kafka (que l'on découvre alors) avait donné une version hallucinante. Les objets devenaient des bêtes abominables.
Commentaires
Je m'en serais fait un ami ; entre "écorché vif", se comprendre est plus facile;... Bon lundi...